8.25.2015

Charles Michel est un con/ la liberté n'est pas négociable (et elle n'est pas libérale)







Charles Michel est un con. Mais il n'est pas le seul. Nous demander d'envisager, dans le futur, de réduire nos libertés pour protéger nos libertés n'est pas seulement un non-sens, un croche-pied pour un libéral, c'est tout simplement une absurdité. Les gens parle à chaud. Quand on a chaud, on se met à l'ombre en général, on ne se prélasse pas à la lumière des médias.

Nom d'un chien, ce que c'est complexe, je ne sais même pas par où commencer pour réagir à ces délires.

Un homme se lève le matin, enfourne des armes dans un sac et s'en va tirer, nous tirer comme des lapins.

Columbine, Virginia teck, Breivick n'ont pas attendu l'Etat islamique pour nous tirer.

Une rédactrice de magazine tremble sa paranoïa sur les "bronzés". Des ministres et parlements hésitent à légiférer. Caméra de surveillance. Armée. Policiers. Patrouilles. Contrôle des échanges d'informations. Ecoutes.

L'Etat islamique est à la mode. Mais il n'a pas initié un concept qui est LE concept à prendre en considération quant à cette possibilité de mourir dans la Rue Neuve, dans un train de banlieue, sur le campus d'une université.

Le fait réel auquel nous devons nous habituer, c'est l'idée de tuerie de masse ou plutôt de suicide étendu.

Le problème n'est pas bronzé. Il n'est pas idéologique. Les suicides "accompagnés", les quarts d'heure de gloire spectaculaire, le mépris de soi dilué dans la haine de tous est digéré dans toutes sortes de justification, n'a ni couleur, ni classe.

Nous oublions derrière Charlie, derrière le Thalys, les tueries de masse américaine, allemande, norvégienne,...

Nous oublions qu'aujourd'hui, d'abord, nous tuons en masse.
Nous oublions qu'aujourd'hui, la consommation et la publicité, la joie d'être et le politiquement correct de l'individu, le bonheur obligatoire et accessible, accessible mais aliéné génèrent des rêves réalistes mais le plus souvent inaccessible dans la vie réelle.

Le désir, l'envie, l'ennui. Tous ceux qui partent faire le Djihad en Syrie ne sont pas irrécupérables. La plupart n'y croient pas ou y croient parce qu'il n'y a rien d'autre en quoi croire.

Les caméras de surveillance n'arrêteront rien. La présence militaire, ces soldats qui fument devant les ministères, le doigt loin de la gachette, ne servent à rien.
Les contrôles ne serviront à rien.

Si l'Isis se sert des perdus de l'occident pour commettre ses attaques, c'est parce qu'il y a des perdus de l'occident. Et les exemples américains, allemands, norvégiens, nous montrent que nous sommes les racines warholiennes, les racines libérales de toutes les tueries à venir.

Un jour, un homme ou une femme se lèvera, prendra son arme et ira nous tirer comme des lapins.

C'est comme ça.