6.30.2016

La cuisson des pâtes et 4 autres choses super importantes dans la vie

























C'est intéressant comme, quand on ne lit pas les médias, on ne les regarde pas, on se rend compte qu'on n'en a rien à battre du brexit, de la loi travail, du fascisme qui monte partout, de la mort de canal +, rien à battre des religions, du terrorisme, des soldes, des vernissages, des examens, rien à battre des grèves, des réfugiés, de Trump, rien à battre de toutes les zones du monde dont les médias ne parlent pas et que, les 5 seules choses qui ont de l'importance, ce sont les victoires de l'Island à l'Euro, la parfaite cuisson des pâtes, la famille, l'art et un ou deux flingues en cas d'invasion zombie.























Une histoire de l'art du 20e siècle (en bref).





















Histoire de l'art. Le 20e siècle.



L'objet a pensé l'image.
Le mot a pensé l'objet.
L'objet seul.
L'objet mis en scène.
Le mot mis en scène.
Le mot a pensé l'action.
L'action s'est pensée toute seule.
L'image, l'objet et le mots dansent.
Le rien est devenu tout.











Maintenant je propose. Et vous faîtes le travail.
Il est temps que le public se bouge vraiment le cul.
























Si j'étais un artiste, je ferais... / 2
















Je prendrai l'avion.
J'atterrirai à Los Angeles.
J'irai acheter 10 litres d'eau.
J'irai acheter une pipette.
J'irai à DownTown, dans le plus haut immeuble.
J'irai sur son toit.
Je remplirai ma pipette d'eau.
Je verserai, goutte à goutte le contenu le long de la façade, jusqu'au sol si tout va bien.
Je remplirai ma pipette quand elle sera vide.
Je recommencerai.
Pendant 10 litres.
Je retournerai à LAX.
Je prendrai l'avion.



J'attendrai 6 jours.
J'écrirai un concept.





























Si j'étais un artiste, je ferais.... / 1




















Organiser une performance.
Réunir les gens.
Les déplacer dans l'espace urbain.
Choisir quelqu'un.
Le frapper. Beaucoup.
Finir la performance.
Attendre trois jours.
Publier le concept.



Le sujet frappé doit être choisi au hasard mais selon des critères définis.
Un air de mépris.
Un air d'ennui.


Surtout pas un air de faiblesse. La performance ne met pas en scène directement le capitalisme, la religion ou les hommes qui battent leur femme.































6.29.2016

On a le choix









Tu as 18 ans?



Tu as 26 ans?



Tu as 37 ans?



Tu as 46 ans?



Tout est simple.


Tu as trois choix.


Le libéralisme :

 Consommer et être un produit de consommation. Voir ta vie, ton avenir, ta pension comme un stage vers un CDD de 6 mois renouvellable pour un CDI variable. Tout le jeu des nouveaux contrats de travail, le miracle allemand ou le miracle anglais ou le miracle français ou le miracle américain. Mais tu pourras toujours profiter des soldes et de netflix.

Le fascisme :

Comme le libéralisme mais avec de l'ordre et moins de punk et de PD.


La religion :

Comme tout ça mais en pire.










Sinon




...





Party!

















Là il y a le manque de courage. Il y a l'achat. Avec les putes. Avec les enveloppes. Avec les vagues privilèges. Avec toute notre parano qui est tellement faite de réalité qu'on deviendrait parano du rêve.


J'aime le Brexit.

J'aime le peuple débile et crevé, tanné, la classe moyenne tremblotante sur ses possessions, la masse conne, si bien éduquée par le Sun, Hanouna, TF1, la Rai, la joie de jouir dans les soldes qui viennent, les petites joies.


C'est bon tout ça.


Je crée ma Bunch. Je fous le camp. Gentiment. Avec des rêves et des flingues. Avec de la joie.


Qui vient?
















6.28.2016

Haïku de route-129/ One day like a for one one's



























J'ai l'impression que cette journée en a duré quatre. Je somnole, je sirote, ma mère roule. On regarde la plaine qui s'ouvre, noyée de vergers, des jaunes sur le sol et des verts plus clairs, plus gris, plus secs et sales. Le soleil me brûle la joue. Je ne vois pas les yeux de ma mère derrière ses lunettes noires. Je devrais peut-être m'en acheter. Je verrai ça à Fresno. On trace sur la ligne. J'aimerais rêver à Babylone mais je regarde vers grand-papa et je regarde vers ma mère. Elle est petite fille, elle a 8 ans et conduit la Ford. C'est elle l'enfant et moi le vieux qui flâne sur la ligne droite et claire de la 41 et les vallonées d'un mois de juin qui arrivent et cramera des forêts plus au nord plus tard. C'est comme ça le temps, on croit qu'on est qui on est et que ça ne fait que vieillir et pourrir et se lasser en ne sachant ni ne comprenant toujours jamais rien à rien. Mais ce sont de belles conneries. On passe notre vie à voyager dans le temps et laisse quelqu'un te raconter du temps crevé et enterré, il sortira de tombe ce temps et il te glissera dans tous les Babylones qui te font mettre une chaussette et pas la deuxième. On flotte et coule et on s'envole et on rugit et rampe et on ne vit qu'ailleurs, tout le temps toujours. Voilà pourquoi on boit, on se came, on se bat, on se frappe des murs ou des gueules, parce qu'il n'y a que la douleur qui nous ramène un tant soit peu à aujourd'hui, à une ou deux seconde de maintenant. Si tu ne sais pas ça, tu es un fantôme. Et le monde est peuplé de fantômes. Moi je ne suis qu'un zombie qui trace un bon moment avec ma fille, ma mère.


C'est bien de voir la carte se réduire. C'est bien de se rapprocher. Parfois on est juste fatigué et ça peut être beau ou bien, on aimerait juste prendre une douche. On dirait en voyant les arbres et les herbes et le reste qui poussent que l'eau est bonne et pleine en-dessous et gorge tout. On voit les cascades du parc et l'eau qui tombe sur la plaine. On croit que c'est comme ça, que c'était comme ça et que ce sera comme ça. Même si tout est sec et terne, tout est là. Il y a des durs qui pensent que tuer un homme c'est un truc qui se fait et qui prennent des voix graves pour raconter la vie et la mort. C'est dingue comme on est tous des gosses et qu'on pense tout loin en nous que rien ne change, ni n'advient et que rien n'est fini avec des histoires de ciel et de regarder cette étoile ou l'oeil du pauvre con de frère dans le fond de sa tombe. Cette éternité des mystagogies. La civilisation. C'est probablement le truc le plus ridicule, le plus minable et le plus pathétique que notre race de singes a su inventer. Je suis sûr que si j'étais resté un singe, j'aurais été super bien dans la Ford à regarder ma mère derrière ses lunettes de soleil conduire vers Fresno. Les touts de ce monde sont mes riens. Un jour, nous avons décidé de nous parler. Alors on inventé le temps. Et tous les liens logiques pour s'expliquer, s'opposer, se conditionner.  Un jour, on a voulu plus. On a voulu s'étendre, étendre le groupe, l'étendre dans l'espace. On a voulu voir du pays. Ce jour, on aurait dû se bourrer la tronche et tout oublier le lendemain. La première erreur des hommes c'est d'avoir étendu les bras. Depuis il n'a jamais su les refermer. On aurait juste dû fermer notre gueule. Mais elle est devenu une bouche. Pour mentir et avaler des beef burger.


Prends cette route ou celle-là, prends les toutes, prends. N'hésite à aucun carrefour. J'hésite à tellement de carrefour. Ma vie ne sera plus jamais la même si je prends à droite, plus jamais la même si je prends à gauche. Et même hésiter et rester planter là, comme un idiot, c'est déjà une autre vie. C'est dingue ce que les gens ne font qu'aller et attendre ou faire comme il faut, bien comme il faut, en suivant la ligne. L'Amérique, c'est nous. La ligne claire. La ligne finie et infinie, la ligne sûre. L'Amérique a pris un chalumeau et a brûlé toutes les lignes de ta main. Tu n'as même plus la possibilité de prendre un joli rasoir et de te rajouter un peu de temps, un peu d'amour. Moi, je rêve d'un fusil et de mettre le doigt à travers ma vie. J'ai des mots d'eau moi. Des mots d'airs. Je ne sais pas parler des plaines sèches. C'est chiant comme l'Oberland bernois. Comme la Belgique. On longe des talus et des barrières barbelées et torves. Il y a la lumière par contre, elle brûle encore ma joue. On dirait que le soleil veut pomper toute l'eau de la Californie et la brûler tout doucement. Il y a des fleurs blanches parfois. Elles sont rares. Elles sont toutes petites. Il y a à nouveau ces panneaux qui nous demandent de dénoncer les conducteurs ivres. Un camping car arrêté sur le bas côté. J'ai envie de cuisiner des champignons. Avec de l'ail et des poireaux. Et du vin blanc. Et y mettre un peu de poulet et faire tout ça revenir lentement, réduire l'eau des champignons, puis réduire le vin et puis adoucir la crème à feu très doux. Et puis mettre la table et m'asseoir et appeler ma mère et mon père mort et mon frère et ma femme et le petit et mes amis et ouvrir quelques bouteilles et regarder tout le monde manger en fumant une cigarette.
















































































6.24.2016

Haïku de route-128/ Grand Daddy on Wawona Rd




















Dans la descente de Wawona, on sort du parc. Il y avait d'autres mots. Ils sont pour nous. On vacille entre le passé et là dans les vagues d'asphalte et la joie lumière emprise dans les arbres. Fish Camp, j'ai pêché mes truites dans l'Amérique des creeks de ma mère. C'est d'où on vient. Mais d'un matin qu'on ne savait pas et d'une veille dont on a oublié les détails. C'est une écluse le passé. Le passé des autres quand les autres sont les nôtres et des bout de nous et qu'on est cette suite et qu'entre nous et les nôtres, il y avait un barrage mais pas celui des enfants dans les rivières avant qu'elles ne deviennent des torrents, non, des digues d'adultes, en sable et en béton et en d'autres choses qui filtrent rien. Ce qui vient de nous et des nôtres, du tout rentré, du tout retenu. Il fallait aller loin. Il fallait que ce soit tranquille et dans la descente, dans les crochets de la Wawona ou n'importe quels ailleurs pour qui que ce soit d'autre, là où le loin ouvre, même par bribes, vagues, même entre les fissures et la brume, des pans qui suent et des coulées d'histoires à vaciller assis sur le siège du mort comme un gamin qui rentre de la montagne dans la fin août et le retour au réel. Le parc autour, derrière, s'écoule dans un pendule d'asphalte qui m'hypnotise, ma mère qui s'est tue et le métronome des pins, les cimes et les troncs, les yeux fixés devant, sur la route qui tombe et, en-dedans, loin derrière dans les pas de mon grand-papa.


Cain Drive, Springwood Rd, Oakhurst Crane, toutes les entrées du vrai monde, Gas Station, la civilisation remange les pins et retrouve le béton, bientôt le plat et le gras. Des maisons se parsèment, Sweetwater Steakhouse, Idle Hour Winery & Kitchen, coule la route, le silence maintenant, j'ouvre la fenêtre, on brasse un nouvel air, ça mélange encore, le frais d'en haut, le frais pris de pins et d'eau, le minéral tout brut dans la plaine californienne qui remonte, odeur de Motel, de Diners, odeur de pétrole et d'échappement, odeur de diabète et de plastique, de coeurs atrophiés et de fête nationale. L'odeur électrique des Lodge et des Comfort Inn, Starbucks, Chevron Oakhurst, McDonald, la bonne odeur d'Irak, des tonnes de boeufs des hectares de ranch, la bonne odeur du rêve gras, du rêve abondant, du rêve éternel de l'Amérique. Ce n'est pas que la route du parc s'en sort si facilement. Ce n'est pas même la vue, pas même l'asphalte, toute l'Amérique n'est ni un son, ni un oeil perdu sur une étendue, toute l'Amérique, tout notre occident, c'est d'abord une odeur. Une mignonne et récurrente puanteur aseptisée. La route était un jab, une série de crochets. Dans les pas de grand papa, je la vois s'étaler de plus en plus en long direct et en crochet de poids lourds au 9e round. Alfonso's Hideaway Mexican, Coarsegold Market, la terre reprend sa pelure, les troncs s'espacent, des routes partent à gauche, à droite, de plus en plus fréquemment, Picayune Rancheria Tribal, Chukchansi Gold Resort & Casino, un musée pour la mythologie. Jack's Butane Services, les directes s'allongent, les crochets sont épuisés.


Je suis un peu fatigué. J'ouvre une bière. Une Lite. J'ouvre la fenêtre. Je mets ma main. Je laisse ma main. Je laisse mes yeux. Je crois que je suis mon grand papa. Ma mère a arrêté de raconter. Elle conduit la Ford. On descend encore. Je crois que je marche à la Léchère dans la neige, deux mètre au moins. Je suis tout seul et je fume et je descend à la messe. Je suis tout seul et le trajet est presque trop court même si la neige est dense et que je dois creuser mes mouvements et avancer lentement d'une cigarette à l'autre dans l'air pur d'hiver. Et c'est l'été dans tout le soleil global et lent et trop lent pour moi et tout est si lourd, si évidemment trop dense et trop puissant et je ne suis tellement rien que les cris des enfants ils sont quand même joli mais un peu trop fort et que fais Georgette moi j'y suis bien au lit. Un peu fatigué dans le roulis, je ferme les yeux, la main dehors qui bat dans les odeurs de la civilisation et je sirote en dormant à moitié, les paupières vaguante, ma mère sur l'accélérateur des droites qui languent vers Fresno et ce motel dieu sait, j'ai encore le temps avant d'entamer la carte et récupérer de l'humain sur la froideur du territoire et me récupérer dans la froideur de mon humain en sortant des pas de neige et des désespoirs longs. Je ne dors pas. Je regarde parfois ma mère sans vraiment savoir si ses yeux sont sur la route où devant le chalet à rire avec les enfants des voisins et Michel et Françoise pendant que moi, qui y suis le début et la fin, je râcle le temps dont j'ai toujours été le maître.















































































6.15.2016

Imagier/ Just a Scarf and a Coat 81 Times















































































Imagier/ Just a Scarf and a Coat- 9 Times




















































































Imagier/ Map of Ya Next Town






































































Imagier/ Clean It





























































19/ Casier 7- Chapitre 21






























Maintenant lundi soir c'est une discussion privée avec une serveuse pressée qui doit servir une bière à un membre d'une bande de cons qui sait même pas que Zoé viendra pas. Des soirs pas hier mais des soirs je mettrais volontiers à la place du pendu une main plissée sur une vieille lampe de théâtre. Je pourrais aussi voler le joint de haschisch que l'autre membre de cette bande de con porte sur son oreille droite comme celle des habitants de Beverly Hills. J'éternue deux fois lundi soir et pour cela je dois poser cette cigarette de Drums que je me suis pris à fumer parce que Sylvia m'a fait goûter ce tabac et que je l'avais aimé parce qu'il venait de Sylvia mais que maintenant que j'éternue je trouve âpre. Une moto qui passe rose entre deux auto-école me rappelle que je suis tout bleu entre toi, le mur du métro, le chien de l'autre jour et le ragoût dans mon estomac. Le premier mot je devais l'écrire parce que toi être voilà mais là ça fait ailleurs comme si je pas trop savoir où je pourrais bien te retrouver alors pas et puis, puis encore. Toi un vieux phare en conséquent moi je prends un peu de lait pour mon fard et je repose les mots de demain sur un palet sec.



































19/ Casier 7- Chapitre 19























Entre hier soir et ce soir j'ai vraiment et ça ça se constate, manger viande plus que estomac qui va se retrouver lui aussi dans le casier 7.






































19/ Casier 7- Chapitre 20






































Rebekka un jour je lui dirai que j'ai oublié son adresse. Ma tête ne gratte pas. Je le lui dirai dans une lettre, la dernière, à laquelle je mettrai un timbre à 1Fr10, le lui dirai doucement. J'espère qu'elle ne pensera pas à m'engueuler, quoique peut-être que ce serait bien. On parlerai mais alors je retomberai et son adresse réapparaîtra dans ma tête. Pourvu qu'à ce moment-là ma tête ne gratte pas. Je suis assis dans un bistrot à attendre les ivrognes. Sur ma porte j'ai écrit Zoé si toi passer moi dehors, Poids Publique si tu viens si tu viens pas demain je chercherai à te voir. Je suis assis à angle droit ou presque sur une structure horizontale et il me semble que je t'attend. Celle qui. A voir quand elle prend ses aises. Celle du hall quand je monte les trois marches ou alors la même que l'autre que je préfère à celle qui. Maintenant les 3 sont 4 mais c'est une femme plus petite qu'eux. Elle se laisse charmer ou alors elle les connaît, celle alors je dois à celle, voir si cela est accord car en fin de compte toute personne qui me regarde prende- ou ne pas- le taureau par la corne ne mérite pas d'avoir en sa possession la clé du casier 7.




















































19/ Casier 7- Chapitre 18
























Une main, un bras sous un polo orange à straies noires qui se lève et se rabaisse?























19/ Casier 7- Chapitre 17






































Servette n'a rien à voir avec une table en bois, ni avec le haut du championnat, ni avec toi.



























Haïku de route/ Interlude










Tu sais tu aurais adoré ton grand-père.

Elle a commencé comme ça. Moi j'ai presque plus rien dit.

L'Italie ça ne l'a plus plu. Il a detesté son service militaire, je crois que ça a été très dur pour lui. Il était médecin, mais ça tu le sais. Il était malade aussi, comment on appelle ça aujourd'hui...

Bipolaire?

Oui, bipolaire, maniaco-dépressif en fait, enfin, c'est comme cela qu'on diagnostiquait à l'époque. Il a été interné dans un hôpital, près de Neuchâtel. C'est là qu'il a rencontré maman, elle était infirmière, elle s'occupait entre autre de lui et ils se plaisaient bien. Alors elle a marié cet homme malade. J'ai adoré mon père. Il marchait beaucoup, comme toi, il se balançait sur ses jambes, comme un pendule. Je t'avais déjà raconté quand il nous avait tous embrigader un après-midi pour aller dire bonjour à Mme xxx? Ca ça avait été quelque chose. J'étais toute petite mais je m'en rappelle comme si c'était hier... Il devait être vers 16h et tout d'un coup, mais c'était comme ça, des lubies dans ses phases... bien.. disons.. Alors on était évidemment au chalet à cette époque là, il nous prend tous et décide d'aller dire bonjour à Mme xxx, "c'est à 20 minutes, pas de problème!" Et nous voilà tous embarquer à la sortie de la sieste dans la forêt.. 20 minutes tu parles, une heure et demi ça nous a pris! Et c'était la nuit qui venait, alors cette pauvre Alice qui avaient déjà 7 gamins elle a dû tous nous loger et on a passé la nuit là. C'était pas un mauvais souvenir, au contraire.

Alice?

Oui, son mari est mort, comme ça, à 40 ans, foudroyé et elle a été obligée de tenir le bistrot toute seule et 7 gamins je te rappelle.. Ensuite elle a repris des études pour être institutrice.. Il faut vraiment aimer les enfants et ce soir-là qui accueille tout le monde dans la folie d'un homme et la montagne. Là je te parle des années 40, fin des années 40, après la guerre. Ton grand-père il se levait à 6h le matin et il descendait à Finhaut à pied bien sûr pour aller à la messe et puis après la messe, il allait se faire inviter pour le petit-déjeuner chez les gens, comme ça, c'était son habitude et il exerçait encore à cette époque, il était toujours médecin avant que le village ne le juge plus capable de pratiquer. Là ça a été terrible. On a tous dû empaqueter les affaires et on est redescendu un jour, comme ça à Aigle. On a été accueilli par les Birbaum, par madame surtout, mais c'était elle qui tenait la maison. Mme Birbaum, la femme peintre qui a peint le tableau que tu aimes chez moi avec les genêts jaunes. C'était une femme extraordinaire, un peu sorcière. Après l'école j'allais souvent chez elle. Elle habitait une vieille maison avec toilettes dans le jardin. Elle fumait, ne mangeait que des pâtes et faisait des patiences avec des cartes. Elle aimait aussi beaucoup mon père, qui allait souvent chez elle ,même dans ses moments les plus sombres. Alors elle l'aspergeait avec de l'eau bénite, disant qu'il était possédé du démon. A part ça elle était un peu cougar. Elle recevait des jeunes hommes chez elle. Ce jour là, il ne s'agissait pas d aller frapper à sa porte! Et puis avec elle on a fait des balades partout autour d'Aigle. Elle prenait toujours avec elle un goûter, choc et pommes, et elle nous racontait des histoires insensées de sa propre enfance. Papa, à cette époque ne travaillait plus, c'était maman qui supportait le poids pour toute la famille, il passait de ses phases dépressives où il lui arrivait de rester 24 heures sur 24 couché à ses phases maniaques où il marchait dans les rues d'Aigle ou tournait autour de la table de la cuisine en nous disant qu'on était tous damné. Et les vacances à Biarritz! Je t'avais raconté ça? On est partis en vacances à Biarritz, c était peu de temps après la fin de la guerre, en 1948 je crois. Comme on était pauvre, on a pris le train en 3eme classe, puis on a réservé dans un hôtel pourri à Biarritz. Tu peux imaginer, en 48, on venait de sortir de la guerre. C'est simple on est tous tombés malades ou accidentés. Michel se prenait les doigts dans les portes en suivant maman à la trace, de plus il avait mal aux yeux, ayant regardé par la fenêtre du train à vapeur. Françoise avait très mal aux yeux aussi, elle a dû consulter. Mon père est tombé en dépression, une fois de plus. Ma mère a chopé des punaises dans l hôtel pourri et moi, je me suis pris les pieds dans une roue de vélo, donc hôpital, pourri aussi. Alors on a décidé d'aller tous à Lourdes, prier la Ste Vierge pour nos malheurs. Mais comme personne n'a osé se plonger dans la source bénite, on n'a pas été guéris. Voilà, nos premières vacances en famille à l'étranger.









6.14.2016

Alternative pour demain





















Se taire
ne rien faire
faire
ne pas voir
ne pas se faire voir
aller se faire voir
regarder
Ne rien détruire
construire
Se taire
S'en foutre consciemment et consciencieusement
respirer
et
marcher




























19/ Casier 7- Chapitre 16




























Tu sais il y a je crois deux trois trucs à voir ou à rediscuter. Prendre le taureau par les cornes celui que j'ai vu en descendant vers le sud je devais voir une fille que je n'ai pas vue alors le seul souvenir qui reste de la descente vers le sud en train, blanc-gris, je crois, depuis l'extérieur, c'est ce taureau que je n'aurais, en fin de compte, jamais pu prendre par les cornes. La question était de savoir si je pouvais être capable d'aimer, non d'être aimé ou alors peut-être en fin de compte Etre aimé cette drôle de question. Belle, elle mais en fin de compte je rirai de moi le moment venu où toi R et toi Z seront aussi loin que le 1 du 2 ou que le quai 5 du casier 7. Dans le fond ils sont 3 un plus pivoine que les autres d'ailleurs il porte des lunettes ce qui le différencie des autres et de toi en particulier. Table en bois comme celle où je bois sauf qu'eux ils boivent aussi, pas à toi, ni à moi. Je ne sais même pas s'ils boivent à eux. De l'autre côté sur la droite de ce ganglion qui a grossi depuis ce matin ils sont cinq entre alcool et soda à parler de Lausanne-Grasshopper et Servette. Je ne comprends.







































6.09.2016

La poésie est un langage clait/ Chat-Bit


























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Ligne de code/ La poésie est un langage clair








































si je savais écrire une ligne de code
je n'écrirai plus de textes
j'écrirai ma ligne de code.