5.27.2013

Oh ma joie

Nous devons nous faire et nous y faire. C'est le terminus conscient de l'activité artistique en particulier et de la fin de stock de notre être au monde.

Il y a deux velléités à concevoir et à subir, joyeux et conscient qui d'abord sont notre commun à la vie et notre cercle dans la création. Ce n'est pas du pompeux, c'est l'achévement de la logique d'aristote et de toute la chrétienté appliquée dans la langue et le quotidien et la fin de la pensée séparée qui est autant politique que religieuse, qui est donc culturelle et donc uniquement politique dans la recherche d'un commun qui nous finirait pour nous suffire.

Le devoir est de vivre.

Mais dans ce devoir nous sommes partagés parce que nous devons à la fois produire alors que tout est terminé, que nous devons pensé alors que tout est dit et théorisé.

Wittgenstein nous arrête parce qu'il a raison et Debord nous entrave parce qu'il a raison.

Et ce sont des pensées qui se posent avant de les découvrire eux. Parce que nous sommes réveillés et que tout est clair. Parce que jeunes nous avons senti et compris les enjeux et que nous n'étions que trop tard dans tous nos désirs et nos poses.

S'appliquer à être, dans deux infinitifs qui me nient, être le maître de mon temps, de ma force de travail, être historiquement et me définir contre, tous les mensonges et vaticinations de la lutte à être et la joie de définir la joie et la montrer et la supprimer même du collectif pour un jardin à se réveiller et des rivière à s'écouler, sans romantisme, hors de ma prose, dans la réalité.

Et en même temps, s'appliquer à disparaître, exactement au même moment où ce qui me fonde m'achève, ce qui me prend me livre, ce qui me génère me fait fondre. Simplement se concentrer à s'effacer, se préparer à la disparition que nous sommes.

Etre et disparaître en même temps.

Je ne vous crée rien. Rien de ce que je fais n'est fait pour vous. Tout ce que je fais est avec vous et malgré vous.

La guerre est totale. Et perdue, bien entendu, mais ce n'est pas son but. Je ne suis pas là pour vous gagner. Si tu crées, tu disparais et tu vis.

Si tu fais juste pour être, tu es un soldat du régiment.
Si tu fais, tu es un franc-tireur conscient de la guerre, de son amour pour toi, de la fin de toi et tu le fais dans un seul but, parce que le seul but de cette guerre, c'est la paix et la seule raison de cette paix, ce n'est pas l'amour qui est un outil de la haine, mais la joie qui est absente de tous les dogmes et de toutes les religions.

Je veux être joyeux. Après plus de 20 ans de combats, je ne veux que ça.