4.30.2012

La Bilariose pour les enfants/ Ch.14

Vivre c'est une affaire bizarre. On sait pas vraiment pourquoi on fait des efforts, puisque tout ce qu'on sait c'est que demain ce sera comme hier.
Mais personne n'a envie de mourir. Pire, les gens comme moi ils n'arrêtent pas d'essayer de se reproduire, allez comprendre...
On se suicide pas des masses chez les pauvres, faut pas croire. Pour se tuer il faut avoir le temps de penser, de se faire toute sorte d'idée. C'est un luxe le suicide, c'est réservé à ceux qui ont pas à courir après les traites, pour remplir le frigo. Si on se tue beaucoup par chez nous, je parle dans l'occidental en général, c'est parce qu'on passe moins de temps à essayer de survivre.
On lit des bouquins. Quelle drôle d'idée. On cogite dans des fauteuils puis on se trouve un pont.
Moi-même, il a fallu l'assurance-invalidité pour que je commence à me demander ce que je foutais là. Après j'ai découvert le Jumilla au litre et j'ai rencontré Greta.
Depuis j'ai plus à me plaindre.
Mais là, ce soir, elle me manque un peu Greta.
J'aimerai bien hésiter à l'appeler mais j'ai plus un raque sur mon portable et si elle le fait pas c'est que c'est probablement pareil pour elle.
Ou alors elle est en train de se faire fourrer par Johnny, ce qui lui met la tête ailleurs.

4.26.2012

Elections de-ci de-là/ Viens joli mois de mai, viens donc...

Le joli mois de mai qui nous attire à lui ainsi, doucement, malgré le froid, la pluie par ici, le vent persistant, le rose dans le gris et les élections par-ci par-là.
On s'abreuve jusqu'à la nausée du 6 mai qu'on nous rabache depuis trop longtemps, mais surtout en l'isolant du reste ou plutôt en gondolant nos esprits de Francitude comme s'il n'y avait qu'eux.
Certes, ce n'est pas un poids maigre en Europe, ni dans le monde, un poids encore lourd et dont l'inertie l'écroule.

Le 6 mai. Il se déroulera en Grèce des élections législatives anticipées, probablement méchantes ces élections, en tout cas pour le bipartisme qui tient le pays depuis des décennies. On ne cherchera pas les sondages, ils oscillent et se trompent ou trompent et tendent à incliner, mais la matrice qui est en train de vendre le pays, qui le brade en fait, risque bien de se prendre une rouste. Au profit de qui?
De personne probablement. D'un partage entre partis d'extrême-gauche incapables de s'entendre, d'une extrême-droite ayant voté certains des plans de rigueur, d'une nouvelle extrême-droite plus virulente mais encore en gestation (l'Aube dorée).
Le XAOS donc. Je veux dire pour la Grèce, le statu quo ante crisis.

Puis le 13 mai, on vote en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
On pourrait s'en foutre, si ce n'était le Länder le plus peuplé d'Allemagne, contribuant à environ 22% de son PIB, frontalière de la Belgique et des Pays-bas,
en somme un Etat presque parfaitement viable en indépendance mais pas assez stupide pour la réclamer.
Un Länder-clé dans une Allemagne qui n'a pas d'autre choix en Europe que de mener la danse, une Allemagne-CDU qui va se faire des sueurs froides entre le résultat de la présidentielle en France, les législatives grecques et les élections de la Rhénanie-Westphalie.
Je me demande si les marchés financiers ne vont pas vriller et twister entre le 5 et le 15 mai.

Je n'ai aucunement les compétences pour dégrader des chiffres. Je laisse donc ce plaisir à mes amis statisticiens.
Je voulais simplement faire remarquer que le printemps s'annonce très chaud, l'été encore plus. On veut nous faire croire que la crise est stabilisée, relativement, que la gauche est un danger, mais pas autant que ça.
Je crois que nous n'avons pas conscience que nous n'avons encore rien vu.
En tout cas les marchés financiers vont vriller et twister entre le 5 et le 15 mai.

4.25.2012

De la terre à la lune/Une solution au monde ou pourquoi cheminade ne délire pas toujours

On s'est bien gaussé du Cheminade, le minablant et le réduisant à des propositions absurdes, se lassant le menton en agitations dédaigneuses.
Le sérieux est immigratoires, endetté, schengenisé ou schengenisant, le sérieux français se gavent de permis à point et de vrais travailleurs,
la France est un pouvoir d'achat, la question est consommante, avide de,
la question a faim
la question veut remplir le panier de la ménagère
et la question met la Joly à 2%, parce qu'elle a cure de castrer son désir, parce que le plèbe débilisée par une éducation nationale archaïque dans son élitisme, c'est-à-dire considérant l'appris par coeur lénifiant et recraché en bon ordre et l'orthographe sanctifié, le code de la dissertation et la rectitude, non de la pensée, je veux dire de la critique, mais de l'application à être un sous-énarque juste apte à voter pour un énarque (toute la justification et le pourquoi, le sens-même du bac),

cet élitisme-là
ce sous-élitisme fonctionnaire qui fonde la France
et qui est sa méthode particulière pour créer un ustencile consommant et adorant comme un critique de foire la totalité du spectacle qui ne lui est pas proposé mais soumis

cet élitisme-là l'empêche de considérer comme fondamentales des propositions comme celles de l'industrialisation de la lune, de la conquête martienne ou des grands projets transnationaux.

Il ne faut pas être grand clerc pour savoir que nous ne sortirons pas de nos schémas de consommations et que, pire encore, nous continuerons sans vergogne à enseigner à nos enfants à consommer comme nous consommons.
L'écologie est un luxe. Une réserve de pose mondaine pour bobos, c'est-à-dire pour nantis de naissance ou construit en mal de conscience, en nécessité de conscience. Une forme, en somme, de considération protestante, un pardon sans confession possible, un face-à-face avec son état-au-monde.

L'écologie est une notion bourgeoise.


Et il est indécent, fat, colonialiste de penser que nous pourrions imposer, voire même suggérer nos utopies de décroissance à une émergence internationale qui n'aspire qu'à jouir comme nous de l'apaisement du progrès.

Il n'y a pas assez de lithium en Bolivie pour les ipad de l'avenir, pour les désirs auxquels tout le monde à droit, ni assez de terres rares en Chine.

C'est la contradiction-même de la gauche qui n'est pas en mesure d'assouvir les besoins, nécessités et droits légitimes de ceux sur lesquels nous avons fondé notre confort.
Nos crises de conscience ne serviront qu'à nourrir les psychologues.


Nous ne décroîtrons jamais. Ou par un fascisme général, uni, international, vert et suffisamment fort pour tenir plusieurs générations.


Notre avenir comme notre paix se situera à plus ou moins long terme dans l'espace.
Nous devrons coloniser la lune. Et les planètes utiles du système solaire. Nous devrons implanter des usines itinérantes sur des asteroïdes. Nous devrons forer, sonder les astres qui nous entourent.
Nous devrons créer des sociétés d'extractions de matières premières et de transports spatiales.


Ce n'est ni du délire, ni de la science-fiction.

C'est l'avenir.

Et la condition de la paix. Ou une éventualité de cette condition.

Ce genre de programme ne sera possible que dans le cadre d'une entente, d'interaction, de cofinancement, de partage de théories, de connaissances, d'infrastructures internationales.
L'espace est vaste. L'espace suffira aux américains, aux chinois, aux européens.
Il n'y aura, à priori, pas de guerres territoriales nécessaires.


L'espace est notre unique solution, notre dernière perspective, notre absolu, notre délire, notre rêve, la condition de la paix et du progrès.


L'espace c'est cool.

4.23.2012

la bilariose pour les enfants/ Ch.13

J'ai vu Bob dans le bus.
Il semblait avoir grossi. Faudra que j'y pense si on m'interne une fois de faire gaffe sur le xanax. Et leur expliquer les effets bénéfiques du Jumilla sur ma psyché et ma ligne. Fais chier Bob de me faire penser à n'importe qui.
Je rentre chez moi.
Je me demande même pas ce qu'il est venu faire aux barres, de l'avoir vu, il m'a fait penser à de la merde. Dès fois je me dis qu'à l'asile, ils leur font des trucs qui font que dans la rue, ils transmettent le malaise et que ça leur fait des nouveaux clients aux médecins.
J'y ai toujours pensé à ça, enfin, depuis que je pense presque toute seule, que la raison d'être des médecins, c'était la maladie et que pour en avoir encore des villas et des secondaires et de l'accessoires à mettre dedans et autour, ils n'avaient aucun intérêt à ce qu'elle disparaisse, la maladie.
Quelle qu'elle soit et comment elle a bien envie de se manifester.
Enfin bon, il ne faudrait pas trop que je parle de ce que je connais pas, c'est Greta qui me le répète tout le temps, vu que la dernière fois que j'ai vu un médecin, c'était il y a bien longtemps, quand j'avais encore la télé.

4.16.2012

Pour une séparation de l'Europe

L'Europe est faussée et traîne parce que ses composants ne jouent pas dans les mêmes divisions
et que les volontés antérieures de puissance et d'extension à l'est ont poussé les dirigeants à accepter n'importe qui à n'importe quelle condition.
La création Euro n'aurait dû concerner qu'une infime partie des pays membres à l'exclusion même de certains fondateurs.
On ne doit rien à personne. Et jouer sans pitié. Ce n'est qu'ainsi que l'on peut étirer la sphères des participants, par contrainte et par excitation, l'huile se répand puis le soleil vient et l'arc-en-ciel.
Mais l'huile est parcimonieuse.
Goutte à goutte.
L'Europe devrait se scinder en deux groupes, en deux divisions, qui, chacune posséderait un sur- et un sous-Euro, interchangeable à taux privilégiés, différent des hors-zones.
Chaque division serait fonction de ses propres réalités économiques et s'organiserait indépendamment de l'autre,
on pourrait imaginer deux capitales
Bruxelles et Rome par exemple
ou Bruxelles et Stockholm plutôt.

Il serait possible de rétrograder en seconde division comme il serait tout à fait envisageable de monter en première.
Les critères seraient politiques en priorité, économiques puis qualitatifs (niveau de vie, fécondité, mortalité infantile, espérance de vie, taux de suicides, consommation de stupéfiant, estimation de "bonheur").

Il n'y a pas d'union, parce que la solidarité ne fonctionne qu'horizontalement et le progrès ne fonctionne qu'en fonction des manques et des désirs.

Tranchons.

4.01.2012

la bilariose pour les enfants/12

Donc je me suis trouvée toute gourde avec mon sel et rien à foutre dedans. Vu que j'avais monté un étage, je pouvais bien descendre les 11 autres. Je ne vais pas vous parler de l'ascenseur. A part qu'il existe mais qu'il bouge pas souvent il n'y a pas grand chose à en dire. Je ne vais pas non plus vous parler du paysage dehors, c'est un peu comme l'ascenseur.

Ce qui est bien avec le shit, c'est que je peux m'acheter de la sauce en plus du beurre. Faut juste se bouger un peu entre les barres, encogner une porte aux bonnes heures, genre les pauses scolaires et laisser faire.
Ce que je m'empresse.
Voilà. Sus à la bouffe et au Denner notre Liedl local.
Je me décide pour la sugo, c'est pas tous les jours qu'on peut s'acheter de la viande. En général, je suis végétarienne, pas tellement comme les petits bourgeois qui se font des principes de temps en temps, c'est plutôt une conscience par défaut.
D'un certain côté c'est bien les fins de mois difficiles, ça rend la vie plus saine. J'oublie pas non plus le pinard. Pour ça le Jumilla au litre, c'est plutôt un bon rapport qualité/prix. Il offre de bonnes torchées bien fruitées avec un rab de chiasse garantie. C'est mon programme minceur à moi vu que l'héroïne est vraiment hors budget.