2.28.2017

Ecriture/ En quoi nous sommes ensemble





Les thématiques que nous engageons sont diverses. Quelle belle conne de phrase.
Il y a des thématiques liées, qui se rejoignent. Nous pouvons alors, presque parler d'une "époque" ou d'une "génération".

Les groupes décrits, lorsque nous parlons de groupes, sont tenus entre eux par des solitudes (ou, parlons la langue de l'époque, des "individualités") qui se tiennent par défaut, par nécessité, par rapport à une autre solitude ou en attente de disparition.

Les individus décrits, sont seuls, agrippés par le quotidien ou par un ou des autre(s), lâchés ou abandonnés et en recherche d'un ou d'une autre lâchée et/ou abandonnée.

Le cadre général (le monde, la société) est soit super décrit dans des détails qui le résument à un bus, des courses aux supermarché, des courses dans un nightshop, des soirées quelque part, ...
soit quasiment absent.

Les interactions sociales (amicales, amoureuse, parentales) se font par messages, textos, sms, mails ou par des tentatives d'échanges réels plus ou moins entravés, plus ou moins avortés.

La vie concrète est majoritairement urbaine, les lieux d'échange ou d'absence d'échange, majoritairement clos et clos par des murs, plus ou moins décorés.

Le temps décrit est speed ou très lent mais subit plutôt que récupéré.

La nourriture est en général cuisinée (là où se retrouve une certaine forme commune de récupération de l'espace social, du temps, de l'idée de qualité sur l'idée de quantité, tout en restant dépendante d'une question de réalisme qu'on appelle aujourd'hui "pouvoir d'achat").



Nous n'avons pas les mêmes âges. Nous n'avons pas les mêmes passifs. Nous ne venons pas des mêmes classes sociales ( si si, les classes existent encore). Nous n'avons pas effectué les mêmes expériences et nous n'avons pas les mêmes attentes pour la suite ou le reste de nos vies.


Mais nous avons une ombre commune, un écho qui nous sous-tend.
Nous sommes seul(e)s dans un monde étranger (et nous aimons mangé bien et ensemble).










Ecriture/ Pourquoi tant de mots, Mathias?






Dans un texte en cours, après des kilomètres de mots, j'écrivais "pourquoi faut-il tant de mots pour exprimer une idée clair?".

Le protagoniste répondait à un juge d'instruction dans une affaire de meurtre par amour.

Lorsqu'on me pose une question, étudiant, professeur, patron, ami, amour, j'ai dans ma tête, nourri dans la marche, toujours une réponse clair, évidente, simple. Quelques mots. Une ou deux phrases.

Dans ma tête, au cours de ces marches, je pars du principe, qu'en face de moi, la personne sera apte à comprendre. Facilement. Directement.

Je pense qu'elle sait, qu'elle me connaît, qu'elle a pris le temps de me connaître, qu'elle est curieuse et impliquée, qu'elle a une éducation, philosophique, sociologique, amoureuse et politique, qu'elle a de l'empathie, de la sympathie, une capacité, c'est-à-dire, un temps d'écoute, un désir d'écoute, une volonté et une tendresse d'écoute.

Dans ma tête, ces présupposés sont évidents.

Dans le dialogue réel, les premières phrases hésitent. Elles ont juste besoin de tous les critères pré-dits et d'un peu de temps.

Dans la réalité, la simplicité s'arrête.

Mon évidence est grise et essaie de transmettre le gris en mots simples.

En face, en général, dans la nécessité sociale d'interagir entre nous, étudiants, professeurs, patrons, amis, amours,
dans la nécessité de l'autre de résoudre les problème et/ou de se résoudre dans les problèmes,
la simplicité doit être noire ou blanche.

Alors, je m'embrouille. Je rajoute des mots qui n'ont pas le temps d'aller à terme. Et qui, coupés dans le dialogue, demandent un autre noir, un autre blanc,
qui deviennent pour moi, un autre gris.

 La clarté présuppose une éducation. Un savoir. Elle présuppose un temps et un rythme doux. Elle présuppose une empathie, alors une attention.


Je ne peux pas écrire "je t'ai tué parce que je t'aime" qui serait la longueur idéal de mon roman, parce qu'il n'y a rien, dans le groupe social, qui me le permette.











2.23.2017

La révolution c'est pour Macron et Le Pen/ Manifeste pour ailleurs



L'histoire politique a montré et démontré la victoire totale du capitalisme. L'échec aurait pu commencer dans les années 40 avec la "Svoglia di Salente" et la compromission du PC italien avec les partis d'Etat. Ou le choix hallucinant de Mitterand comme image du socialisme. On pourrait rigoler sur la social-démocratie européenne et des léchages de bites de Jospin, Blair ou Schröder. Jusqu'au fascisme libéral affiché de Hollande et son commis Valls.

Mais comme on s'en fout et trahi pour trahi, nous ne voterons plus jamais, amusons-nous à foutre le caca dans la méthodologie spongieuse et rance des gentils de notre époque.

Nous ne pouvons pas tuer, à peine blesser. La répression attend son sang.

Ce qu'il nous reste, ce sont les belles journées de printemps et le cancer à ronger le confort de la classe victorieuse.

Oui, nous serons de douces et joyeuses, dansantes métastases. Le monde mourra vieux et riche, mais mal et seul.

Alors comment te ronger mignonne victoire?

Tu nous as récupéré et nous récupéreras. Tu connais la recette. Dans la maison, tu as pris le contrôle de la cuisine.

Marx se lit mal. Stirner pire encore.  Les abécédaires de la lutte sont des feuilles mortes.

Tu as posé, joli monde, trois règles pour m'atrophier à la vie.


La vitesse. Le court-terme. La mono-culture du beef-burger.


Nous réagirons donc ainsi :

Dans la vitesse que tu imposes à tes servants heureux de te servir, nous proposerons l'arrêt.
Dans le court-terme, nous ferons, en toi, germer des graines.
Dans la mono-culture du beef-burger, nous mangerons des fish-burgers.


Tu veux du théâtre, nous les avons fermés.
Tu veux du cinéma, nous te raconterons des histoires.
Tu veux des photos, regarde mon visage. Et je tourne le tiens, ton menton guidé, regarde, c'est là.
Tu veux un livre? Non, tu ne veux plus de livres.
Tu veux une pause publicitaire? Nous avons des sexes, mange-les.



 Nous allons t'arrêter parce que tu cours.
Nous allons te faire rêver, parce que après demain, il y a après-demain.
Nous allons te proposer de manger ton temps.





Tu ne seras plus jamais tranquille. Et donc tu seras heureux.