11.29.2010

la force factice du populisme

Bien.
Ayant commencé et n'ayant pas envie d'arrêter de rappeler la société de la jeunesse de l'absence spectaculaire,
nous pouvons nous amuser à constater sans surprise les résultats merveilleux du populisme dans notre belle Europe.
Le spectacle de la consommation, l'ennui et le désir permanent n'ont pas suffit à éteindre la populace dans le rêve d'une middle class ad vitam aeternam, mais l'ont au contraire contrainte à s'absenter consciemment de la res publica (oui oui.. latinisons...) ou de s'y impliquer en manifestant et sa peur et sa volonté d'un réel probablement plus désiré que voulu d'une présence nationale, d'un confort identitaire, d'une fierté décalée et bancale que l'élite aurait négligée.
La dictature idéal nourrit son peuple non dans la subtilité tamisée de la consommation spectaculaire, mais dans un doux mélange d'identification à un mythe ou à un idéal et un effondrement béat dans le proto-luxe du bien-être pauvre (potentialité d'accéder à la totalité médiatique et pouvoir d'achat moyen mais constant et constamment excité, pain et eau, électricité, temps libre ou temps mort).
L'occident s'est voulu spectaculaire et tentaculaire dans l'amalgame marchandise/individu. La Chine tente un autre modèle de société spectaculaire, construisant un calibrage bureaucratique du désir, ce qu'à échouer la société soviétique.
Sans une guerre, la Chine ne saura garder la tension patriotique, pendant nécessaire de l'amolissement consumériste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire