6.05.2012

Anarchisme/1 - Le capitalisme est génial

L'anarchisme, dans son abordage simplifié,
celui qui s'occupe d'être tagué et revendiqué sans être lu et réfléchi, se limite et se contente à paraître être une question de destruction des structures étatiques, un abandon de l'idée de nation et donc de frontières,
un monde sans dieu
un monde à soi.

Les logiques en applications se déclinent et la praxis nécessite sa forme.
Les constantes ainsi créées s'imagent comme elles peuvent,
selon une lecture collectiviste ou individualiste
et leurs décantations relatives.

Il y a chez moi des approches purement personnelles, que cette approche concerne ma réalité quotidienne, mes choix (ou absence) politiques, mon réalisme immédiat, mon réalisme à long terme ou mon réalisme utopique, c'est-à-dire, la conscience de l'impossible mais comme possible à vouloir,
la part d'enfance quoi.

Mais ces approches ne sont pas la bases ni l'intérêt de cet article.

La pensée anarchiste a rapidement été comprise puis considérée comme une réaction et un possible politique bien plus dangereux que le communisme
qui a toujours été une composante-miroir du capitalisme, sa face ou son pile nécessaire,

un territoire jouissif de la production et de la consommation,

une réponse aux frustrations de l'autre.

Les extrêmes se sont adorés durant tout le XXe siècle, se sont construits mutuellement, se sont justifiés et se sont clignés de l'oeil en jouant de l'ignorance des militants, en fait, simplement, des croyants de l'une et l'autre.

Le délire mélanchonnien actuel est une résurgence de l'ignorance et de la naïveté des romantiques éthérés de la gauche, comme le néo-cool-fascisme est une résurgence de la naïveté tendue de la droite.

Nous gogeons dans l'exact même, l'écho de pathologies peinées et limitées, clivées uniquement dans des constructions nerveuses différentes.


Le capitalisme est génial.

Il l'est parce qu'il a compris exactement son miroir et sa gestion
et
son ennemi intime et sa gestion.


La récupération méthodique, la réinitialisation des idées-bases, le contournement fin des critiques de l'anarchisme fondamental

EST la véritable victoire actuelle du capitalisme.

L'ultra-libéralisme qui est l'outil exagéré, fondamentaliste du capitalisme est la résolution et la réalisation d'un certain idéal anarchiste.

L'ultra-libéralisme terrasse les Etats, annihile les frontières et encule dieu(x) en le (les) niant.

C'est l'humain en marchandise qui est effacé, mais c'est l'humain toujours qui est le parti prenant du système en tant que consommateur.

Il est de comprendre et d'accepter cet état de fait et de continuer à laisser le système ultra-libéral achever ce qui a été la naissance et l'unique constante de l'humanité,

la hiérarchie, le fascisme, les dieux, dieu, l'Etat.

Mais en étant parfaitement conscient que cet ultra-libéralisme comme allié stratégique aujourd'hui est l'ultime ennemi.


6.04.2012

Hollande ou le Changement doit être pour plus tard

Le changement brutal, le changement immédiat est un contre-pouvoir.
Il réagit. Il est l'analphabète qui n'accorde qu'une durée au regard. Il est la violence comme réceptacle un et fini.
La cassure, le contre-temps est un caprice,
une pose sexy

il est étalable, il doit être tendre.

Le changement est une construction, un schéma, un plan puis maquette,
il se pense, il est une volonté qui s'étend,
silencieuse,
il est un secret qui se tait au plus grand nombre, il est un secret qui entrave sa réalisation quand il se partage,
le changement est un égoïsme, une tendresse reclue, une envie à soi

quelles que soient ses causes, ses embrigadements, sa justification,

ce qui me dit que
et le répète
et 17 ans après ou plus ou moins ou peu importe
ou
est-ce que tu m'as raconté cette histoire?

Est-ce que tu m'as suivi et me la sussures encore?
Est-ce que tu vas m'adorer suffisamment pour ne jamais me laisser tranquille?


Le changement, c'est un écho.


Il doit se faire lentement pour être efficient.
Il doit être une action simple répétée souvent, avec patience, longtemps.

Retour à discipline.
Déception pour les nerveux.
Ratage pour les nerfs tendus.
Oui le changement doit décevoir.

On reprend.



On.

Tout doux.



On reprend.























On reprend.