4.22.2013

Invitation au voyage

























Rien de neuf non plus au constat des distances abolies et de l'ailleurs devenu plus proche que l'ici.

Mais quel intérêt à l'ailleurs lorsqu'il n'est plus qu'un duplicat de l'ici?

Dans le spectacle organisé de la ville, dans l'urbanisation qui a remplacé l'église par le mall et qui gère la différence du même, une avenue de Londre vaut une avenue de Paris, une banlieue de Prague vaut une banlieue de Madrid et un building de New-York ceux de Dubai.

Dans la consommation globalisée, les marchandises se ressemblent et les différences que l'on pouvaient encore croire ostantatoires il y a de cela quelques décennies, se nivellent et se reproduisent.

Ce n'est plus simplement l'objet ou sa mise en scène, c'est l'ensemble de l'opinion sur l'objet et sa mise en scène qui n'ont plus aucune critique, encore moins de rejet.

Que le citoyen ait disparu pour faire place au consommateur et que l'idée soit devenu un pouvoir d'achat sont des constats trop simples mais qui suffisent parfaitement parce que l'entier des logiques de ce système est simple.

Dans cette perspective il n'y a plus aucun sens à aller ailleurs. Le dépaysement est impossible parce que les moyens qui permettent le déplacement nous ramènent toujours dans un environnement qui nous sécurise (trajet vers l'aéroport, mêmes routes, mêmes périphériques, mêmes voitures, mêmes halls, mêmes portiques de sécurité, mêmes starbucks, mêmes avions, mêmes nourritures, mêmes atterrissages pour mêmes villes ou mêmes hôtels aux mêmes lits).

C'est d'ailleurs le but.

Dans un monde de la matière rare ou se raréfiant, il s'agit de créer les contextes d'un rester chez soi consommable.










































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