9.12.2015

Vernissage de l'expo Louise 186/ Whaow!!!















C'est bien d'essayer d'éviter d'écrire à chaud, raison pour laquelle je n'ai rien écrit hier soir sur ce vernissage au 186 Avenue Louise, dont on promettait tant qu'il y eut la faune paillettée d'usage, toujours très attentive à se faire voir plus qu'à regarder.

Mais là, faut-il bien dire qu'elle avait, la meute lisse, bien raison. Pourquoi la curatrice n'a pas simplement laissé ce lieu en friche, beauté de béton, tranquille au lieu de l'engorger de vieux vides, pièces surannées ou nouveautés plates et déjà vues depuis des décennies ou des millénaires pour certaines terres cuites?

Je dois bien entendu avoir tort et n'y rien connaître puisque le beau monde de l'art d'ici y était en masse adoubant le rien, d'un étage l'autre dans le miel des belles chemises et se soutenant dans les choix boueux de la paresse exposée. Janssen préférant d'ailleurs s'y paraître plutôt que de s'ennuyer dans sa propre galerie où le pop mou peine à arrêter le public.

Au moins je me suis fait les jambes en gravissant les étages à défaut des yeux et du ventre, je ne parle même pas de la tête, jouissant tout de même du ravissement du lieu quand on lui foutait la paix.

Que notre doux occident soit à l'accumulation de la paresse, dans la vitesse de la bonde du court-terme, que la joie se décrive hors de la critique et que l'on bande de déconstruire sans même avoir appris à construire, n'impose pas nécessairement aux artistes de gloser sans fin autour d'un vide à représenter vite et pauvrement, en recyclant dans l'ennui ad nauseam une histoire de l'art bâclée.

Rien. Donc. Une vidéo de 2006 qui passerait pour brillante encore aujourd'hui. Un cactus. Et au sous-sol, peut-être, l'image de cette exposition la mieux transcrite. Des mains en plongée, cadre fixe de la chute, pétrissant une terre, creusant des yeux, malaxant un menton, reprenant et reprenant encore. Ces mains sans visage, sans idée(s), sans désir(s) obligées de s'occuper parce que telle est l'occupation que l'on s'est condamnée à porter, alors que parfois, il vaudrait mieux foutre la paix à la création.























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