5.26.2011

Dieu

Les dieux sont la personnalisation d'un inconscient collectif. Le monothéisme l'unifie, le polythéisme le diversifie. Plus l'histoire est dense, plus le dieu est fort. Plus l'histoire s'étire, plus le dieu se nourrit. La double force du dieu juif, la force persistante des dieux hindous. La guerre nécessaire du dieu musulman.
La nécessité vitale de s'identifier, de se préciser, de se créer une histoire, de la justifier.
Les atermoiement du dieu chrétien qui ne peut se renier, ne peut évoluer, ne peut se critiquer au risque de se perdre, de se faire oublier par un mensonge ou plutôt un abandon. La nécessité de son pape de ne rien lâcher, de ne rien abandonner au risque de se détruire. Un dieu trop complaisant est un dieu faible, un dieu à mourir, pas de reniement possible, pas de fléchissement. Au contraire.
Le choix de Reizinger est un choix juste, j'entends, logique. Il ne pouvait y en avoir un autre. La foi dogmatique est hors de l'Histoire, parce que le Verbe est éternel.
C'est la puissance réelle des dogmes de se situer hors du temps et hors de l'espace, ce qui leur permet d'être absent à toute critique, détaché des contingences et des lois des hommes.
La solution (qui n'est qu'un possible) n'est jamais l'Amour, mais la Raison.
L'Amour est la guerre. La paix n'est possible que par la raison.

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