9.15.2011

dieu n'existe pas

Les peuples mythologiques ont toujours su atténué et préservé la violence fondamentale en la répétant méthodiquement mais parce qu'il la réitérait oubliée, enfouie, ravalée.
Le judaïsme théorique su décrypter cette image en la retournant, en nouant sur la victime le noeud de sa peine.
Et le christianisme théorique défit le même en le nommant clairement, revint dans les viscères du judaïsme pour en chier le masque des pères et donner à la violence son nom en effaçant ses ombres.
Il s'agit d'une évolution de la conscience et de la critique qui déconstruit les mystères et marche de plus en plus nu.
Mais l'application a toujours fui dans l'image et les textes, interprétés au lieu d'être lu.
Si tout texte nomme c'est qu'il ne fait rien de plus que moi avec toi, en te donnant existence, il te sort de la durée qui indéfini ou plutôt redéfini perpétuellement pour précisément te finir, c'est-à-dire te déterminer dans un momentané qui est l'entier de ta vie. Nommer c'est artificiellement arrêter, c'est donner une balise, un point/ombre stable qui permet de se définir et de s'opposer.
Satan par exemple, n'est rien d'autre que le monde, la somme de la volonté et de ses représentations, les ombres sur le mur, la maya, la faiblesse, les désirs, le jugement, le comment et le pourquoi sans réponse, le doute abandonné. Dieu son pendant, quant à lui n'existe pas. Ou n'existe que comme opposition. Ni être, ni étant.
Le dieu des textes n'est que la révélation de ses mêmes textes. Dieu c'est l'individu révélé, éveillé.
Il n'y a rien que la vie.
Dieu c'est moi.

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