3.02.2017

Ecriture/ La page blanche




Ecrire ce n'est pas passer le temps.

Il n'y a de pages blanches et d'angoisse que quand il n'y a rien. Non pas quand on pense à rien, mais lorsqu'on ne veut surtout pas penser à quelque chose.

Je ne parle pas des tacherons et des tacheronnes qui mouillent et bandent  de décliner facilement ou par nègres interposés, des zones lisibles et attendues. En cela, il n'y a pas de différence entre la bio de Nabila et le Goncourt.

Ecrire, c'est supporter le temps.

Le mal-être dans l'aisance de vivre donnera une aisance d'écrire sur des sujets qui nous feront dormir.
Le bien-être dans le mal-vivre fera pêcher des truites en Amérique.

Tout peut se terminer par une balle dans la tête quand nous sommes sérieux.

Mais cette balle, c'est l'avortement à vouloir se vivre dans les mots, cet arrêt du mot qui fait un arrêt à la vie.

Ecrire c'est se comporter avec la vie.

C'est un "par défaut" qui devient un "tu es tout".

La page blanche, ce n'est pas la structure. C'est l'innocence qui pense qu'il existe une ligne pré-dite ou c'est la vie morte de se résigner à ne pas en vouloir de la vie.















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