3.08.2017

On est visiblement mieux seul qu'accompagné






Il y a Souchon, ça fait longtemps, il parlait d'une "Trop moderne solitude". C'est super année 10-20-30-40-50-60-70-80-90-00-10 comme sujet.

Après, il y a les chieurs qui viennent te dire que c'est le capitalisme.

Aliéné du travail, séparé du travail, séparé par le travail dans la spécialisation, séparé dans la ville par les quartiers, séparé dans les écoles par le parquage, séparé sexuellement, séparé dans les âges et dans les homes, séparé économiquement dans les bars de classe, les restaurants de classe, les drogues de classe, séparé dans les supermarchés, ton Lidl, mon Carrefour, séparé dans les musiques spécialisées, séparé par les transport en commun, séparé dans les voitures individuelles, séparé dans les distances, les étages, les paliers,
le système a réussi à offrir, dans l'illusion de l'ouverture totale et gratuite, la séparation totale du réel et de sa pauvreté augmentée, le virtuel, internet.

Internet est le dernier stade de la séparation avant les robots.


Les frontières ouvertes sont un monde vaste pour celui ou celle qui peut en profiter. Erasmus est une réussite qui cache le désert des Club Med.

Imagine que tu te sépares de ton conjoint. Les ami(e)s commun ou de l'autre ne cherche plus à te joindre.
Tu lis alors, qu'il n'ont pas cherché à te joindre.
Imagine que tu interagisses professionnellement avec des gens. Hors du travail, ils ne te parlent plus. Alors tu lis, ils ne te parlent pas.
D'un étage l'autre, ils te parlent dans l'ascenseur ou à la machine à café. Hors de ces espaces, ils ne te parlent plus. Alors ils ne te parlent pas.
Tu avais un groupe de pote ou une collocation. Lorsque quelqu'un, puis l'autre, quitte la sphère, il ou elle ne te contacte plus. Ainsi il ou elle ne te contacte plus.
Etc Etc
Bien entendu cela vaut pour toi.


Du "plus", tu sens le "pas". Et tu l'interprètes comme un "jamais".


L'interprétation est le corps du vécu.

Le "pas" est rationnellement pensable.

Le passage est facile.



La solitude totale est actée, c'est notre chez nous, l'oubli et l'ailleurs sont la norme et nous devons nous construire et construire, donc éduquer en fonction de ce constat.

La question est de savoir, quand ou quel est, le niveau atroce de la solitude.

Le groupe humain a vécu deux zones. En mouvement et sédentaire. Mais toujours ensemble. Depuis plus d'un siècle, une classe a décidé que nous devrions vivre séparé. Et cette classe, tout en douceur et proposition séduisante (consommation, "liberté", virtuel) a réussi.

La fourmi a le choix entre le chien, le chat ou le rien.








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