2.08.2012

La liberté/ Avoir le choix

En disant que la liberté c'était le choix et l'assumer, j'ai omis de préciser ce que signifiait pour moi cette idée de choix.
Et si ce n'était pas que son illusion ou simplement une question de hasard.
Un fait est ou n'est pas, il n'a pas d'alternative. Et un choix est un acte, il porte une portée, il détermine une conséquence. Il est déjà une suite.

Mais nous sommes toujours restreints. Les circonstances qui précèdent et conditionnent tout choix sont des données impossibles à saisir dans leur totalité et dont il faut se contenter.
Le choix part donc d'un à peine-connu pour se diriger vers un inconnu dont nous ne pouvons que présupposer et espérer en quelque sorte les contours et il est déterminé par un désir ou une volonté dont on doit se convaincre de l'existence sans pouvoir réellement la préciser. On ne sait que si peu de notre forme, on ne descend que si bas en nous. On ne tend que vers une idée d'une idée qu'on a de nous-même.
Tout choix revient alors à un jet de dés.
quelle que soit la précision que l'on peut avoir d'une situation A et l'image que l'on peut se faire d'une situation B à atteindre.
Tout choix est alors inconséquent parce que sa résultante sera dans tous les cas aléatoire.
Si je suis un monde, alors la connaissance de moi-même ne dépasse pas le palier de ma porte et ma connaissance de l'ensemble d'états de choses qui représente ma situation ou une situation particulière est si infime et
 l'impossibilité que signifie le futur (le futur ne sera possible que lorsqu'il sera réalisé)
confèrent à la multiplication des choix éventuels un goût hasardeux.
Et les choix se multipliant, j'augmente la preuve de mon ignorance.
A partir de là, le seul choix qui correspondrait, tant bien que mal, à ma représentation de la liberté, serait le choix unique ou l'absence de choix.

Mais au-delà de ce problème, l'ignorance manifestée dans cette multiplication des possibles de décision est une conscience des enjeux réels de la matrice-monde qui ne peut être aristotélicien, ni manichéen, ni binaire.

Et dans ce sens, la manifestation de la liberté, ne réside point dans l'acte de faire des choix, mais bien dans celui de ne pas en faire.
La liberté n'est pas une connaissance, elle est un doute. La liberté n'est pas une réponse, elle est une question.


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