12.13.2011

Folie meurtrière sans fou(s) ou l'absence Breivik

La folie seule n'a jamais su résoudre les désarrois d'une société mais s'officialise logiquement comme première ligne et citadelle des manifestations de ses crises.
Elle est la conscience absente non de celui qui se décadre mais de tous ceux qui restent sans comprendre et, pressés par les contingences d'un temps qui n'en a pas, se doivent d'affirmer pour préserver une cohérence qui s'érode.
C'est l'individu lui-même, terrorisé et en manque de spectacle qui s'oblige à tuer médiatiquement et ces meurtres quoi que l'on puisse en dire, sont sans classe, hors classe, non destinés et non définis, des signifiants sans signifié autre qu'un discours de soi à soi, d'une violence l'autre.
Ces meurtres de masse sont des produits de zones de paix mais socialement non pacifiées, socialement compartimentées et socialement spectaculaire.
Mais la notion de folie n'a pas sa place ici. Ou plutôt elle est utilisée comme fin de toute critique et de tout possible de compréhension. Le cas du procès Breivik qui n'aura pas lieu est particulièrement significatif de cette société qui s'absente à se penser et à mettre en face de ses contradictions, toutes critiques aussi abjectes qu'elles puissent être.

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