12.02.2011

la bilariose pour les enfants/5

Chapitre 5

Bob, on l'appelle comme ça parce qu'il a des cheveux longs, raides et toujours sales. C'est pour se foutre de lui mais il comprend pas et il rigole avec nous. On l'aime bien parce qu'il est toujours d'accord avec tout le monde. C'est un type qui a pas l'air d'avoir trop d'amour-propre, ni de morale, ni d'honneur comme les serbes et les albanais et les italiens et les autres comme ça, ni de cause à défendre. En fait, il a pas l'air d'avoir grand chose mais il a toujours un bon mot pour nous faire rire. On le voit plus trop parce qu'un jour ses parents ont appelé l'asile et y a des infirmiers vraiment en blanc qui sont venus le chercher. Mais bon, les parents de Bob devaient avoir fait le bon choix vu qu'ils savaient des choses de la vie en étant allé tous les deux dans l'université. On pouvait vraiment pas les traiter de con vu qu'ils gagnaient chacun au moins 10'000 balles par mois. Depuis il a prit du poids et on a plus réussi à le voir sourire. Mais heureusement il boit autant qu'avant, c'est que ça doit pas aller trop mal. Greta, elle m'a dit un jour qu'elle en pinçait pour lui, mais pas suffisamment pour lui prendre la main et aller faire un tour derrière l'école primaire pour se faire peloter les miches. Jean-Jean m'a dit qu'il y était allé avec une fille de 16 ans qui cherchait l'amour alors que lui cherchait juste à perdre son pucelage. J'en sais pas plus et je sais pas non plus comment Jean-Jean savait tout ça. Mais dans les petits bleds si tu fais pas les choses à quatre heures du matin quand les vieilles dort et que ceux qui sont encore debout vomissent derrière le pub, tu peux être sûr qu'il y aura toujours quelqu'un pour ramener sa gueule sur ton histoire. Et tout ça c'est bien beau mais ça m'aide pas à trouver Johnny.

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