12.06.2011

Nouvelle/7 : Dans les bars






















Une déconnexion pour un retour mais vers où?


Deux landaux, trois femmes, décolorées et grasses, encore jour, trois bières, des paquets de clopes à quatre euros derrière le comptoir.
Un connu par coeur qui ne rapporte rien mais ramène à des situations si acquises mais qui, dans l'habitude s'effacent si vite. Rien ne change et comme c'est sécurisant.
Encore une heure d'écran sur des tables d'une autre classe, un enfermement apparemment serein, on peut toujours payer par carte.
Et de toute cette misère, on ne peut espérer aucune culture.
Longue prise de vue, coupée et reprise, une méthode de travail, d'observation de cette longiligne de la détente qui est un joli filage de l'ennui, de tous les ennuis qui s'échafaudent à distance, se nient et se critiquent, pour s'imbriquer finalement.
Les histoires exceptionnelles sont une beauté du détail, un insipide cependant, devenu, certes, un décalage du sécurisé.
Même la possibilité de la mort ou sa participation comme un tiers qui s'invite n'entrave pas la routine et c'est comme si tristesse et joie sont des émotions interchangeables, réellement jouée sur le même mode, sur un simple tracé musculaire différentiel dans une même compagnie pour une même finalité.

Je les connais très bien les bars d'occident, j'y ai digressé les uniformes, je les ai entamé par classe, conscient des poses et des liens proposés et de leurs interactions viscérales avec ce qu'est totalement la société.

Tout ce qui croit nous différencier et la totalité de nos liens. Il n'y a pas de classe.






































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