1.19.2014

Statement(s) 3/le lire nu





















Tout art est exposition. Tout monologue, dialogue.

La question de l'échange donc du langage devrait alors, d'une manière ou d'une autre s'y inscrire.
Méta ou para, peu importe. Et que ce soit vrai ou non, il semblerait aujourd'hui que ce qui nous lie et ce qu'on se lit, se traduise en image(s).

Ce que je te dis se représente en toi et ce que tu vois, tu le lis quelque soit la diversité des médias, nos lignes de fuite de signifiés toujours multiples, nos dérives.

Il n'y a pas de langages sans image(s). Le réfèrent imaginaire, si flou, toujours échoué, cette pomme que je te dis, que tu te représentes et qui ne sera jamais celle à laquelle je pense.

Tout est image. Elle est le jalon et les murs où toujours je manque ce que je veux te dire, le signifié tremblant, dégradé de nos échanges.

Photographie, peinture ne luttent pas entre elles, mais glissent d'une frustration similaire et réagissent à un certain échec de la langue, cette entropie si puissante de la signification, comme si la langue était l'outil le plus faible parce que le plus imprécis de la communication.
La langue est le signifiant échoué de l'échange et cette communication qui fonde, détermine et vitalise notre vivre-ensemble est une hydre dont les têtes se moquent de nous, un labyrinthe sans Ariane.
Alors la photographie retourne au doigt qui montre, elle est geste, sans grammaire, se croyant neutre comme une nature gelée. Elle croit nous limiter en réduisant l'espace, un signifiant unique qui pétrifierait la multiplicité des signifiés.

Mais ce que tu vois, le lis-tu nu ou préfères-tu lorsque je t'habilles un peu?

 Ce que la langue perd dans le mouvement, la photographie le perd dans l'immobile.















































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