6.16.2014

Haïku de route/1

Premières lignes d'étendue sans étages, étirées loin, longues, brumeuses, les anges lapés de particules grasses. Sans fin, à ronger dans la terre.

Les pas des couloirs à dissoudre les jambes lourdes et la queue pour avoir droit d'y être, tous ces papiers qu'on oublie de remplir et les yeux en poche, les poussées nicotine, à travers l'espagnol, noircir nos droits, se faire scanner, poser les pouces, nous existons maintenant, dans la ficherie, nous sommes une donnée, nous sommes sus et sués nous allons attendre la ronde pour nous récupérer.

Je perds encore les feuilles d'entrée, ce bleu, ces bleus massifs, plissés qui toisent, tout ce sérieux pour pouvoir enfin sortir et prendre le premier taxi qui n'en ai bien sûr pas un mais il faut tant se poser, s'étendre, tous ces quatre murs qui permettent de commencer sérieusement à sortir.


Inglewood.

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