6.30.2014

La grammaire quantique/le trop est l'ennemi du vrai

"Terrasse de janvier, Jill attend."
S'il je n'écris pas de prépositions, si je n'en utilise pas ce n'est pas qu'une question de rythme, c'est surtout une question de précision dans l'imprécis, un cerclage des limites autant qu'une ouverture tentaculaire sur le potentiel.
"Terrasse de janvier" c'est la totalité précise de la réalité de cette terrasse, toutes les prépositions qu'elle contient, sans adjectifs, ce sont tous les adjectifs qu'elle est, sans verbes, c'est son inaction dans la scène. Déposer un élément en plus, ce serait l'enfermer dans une réalité qui n'est pas, parce qu'autant incomplète que subjective et ce que la subjectivité ôte à la réalité.
Elle est également l'ensemble, le volume en quelque sorte, de ses possibilités.
Toute énumération est fausse. Et toute énumération appauvrit le texte, goge le fond dans une forme erronée.
La plupart des outils grammaticaux que nous utilisons, pensant préciser et enrichir ne conduisent en réalité qu'à des troubles sémantiques majeurs.
La métaphore, donc la poésie, est le seul langage à peu près clair.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire