6.30.2014

La grammaire quantique/Le genre n'existe pas

Je ne suis pas un homme. Je ne suis pas une femme.
J'ai une queue. Tu as une chatte.
Mais cette excroissance ou ce manque ne peuvent justifier la tranchée, la séparation et le conditionnement que l'on a posé sur toutes choses.
Je ne suis ni l'un ni l'autre parce que je ne suis ni l'un ni l'autre.
C'est aussi simple que ça.
La complexité que je porte est un vivier et, séparé, compartimenté, je ne suis qu'une partie floue de moi.
Je n'ai aucune idée de ce que peut bien représenter le principe masculin ou le principe féminin comme unité sécable et suffisante à générer une identité et une construction même personnelle de moi, encore moins d'une société.
Une queue. Une chatte. Un jeu.
Un principe beaucoup moins évident que ce que le binarisme, le conservatisme, les religions peuvent proposer.
Le démembrement de la grammaire française doit commencer par là. Il faut être clair. Et lorsque ce n'est pas possible, il faut marquer l'imprécision et la définir en son dans la langue.
Ce que nous ne savons pas, nous devons l'assumer.



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