6.23.2014

Haïku de route/2

C'est interminable et constant, assis sur un fauteuil, quatre couloirs de trace, quatre fuseaux à tisser dans le ciel de la nuit qui vient, là, juste au-dessus, le smog de demain, le loin, les points, l'horizon des points qui vaguent et grossissent puis vrombe au-dessus du balcon du Royal Century, la piscine, bas, vide et éclairée.


Chicanos, mère et fille grasse au balcon sur la droite et toujours ces lumières comme un oeil qui s'approche et se multiplie en s'étirant et ronfle et bruit pour arriver, trois palmiers en lutte dans cette nature des particules, le ton sourd et gras du boulevard.


Des masses de chairs, des chairs d'hommes, des chairs de femmes énormes au matin assis sur le canapé du petit-déjeuner de muffins et café, la machine à céréales et le lait dans le frigo, face à la réception, à l'arrivée de la femme de ménages. Combien vivent ici de ses Black et Mexicains qui se gavent en costume ou survêtement et les touristes rares et perdu et ceux qui remontent manger dans leurs chambres?






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