6.26.2014

La grammaire quantique/Sur la question du genre

La déchirure de l'espace binaire, cette cohésion artificielle, ce carré tabassé dans le cercle, cet un qui ne peut être l'autre, ce non qui ne dit jamais oui, cette déchirure doit être le premier acte du démembrement de la grammaire française.

Sur la question du genre que la Suède tente de résoudre en ajoutant un neutre à sa langue, c'est l'idée même du masculin et du féminin qu'il faut abattre. Le genre, là, sous-tend et une unité et une séparation, alors qu'il n'y a pas d'unité, pas d'homogène, la consécration simple d'une illusion qui a été une volonté.
Une idée n'est qu'un mot qui a fuit un jour après avoir essayé de décrire quelque chose. Dans ce vague qui est devenu un projet politique, c'est l'aberrant qui structure, en niant par les ombres, la caverne elle-même.

Le soleil est féminin en allemand, la lune masculin,
 le con, la verge, la bite, le vagin.

C'est le "le et le "la" qu'il faut effacer et disparaître. Et trouver alors un son qui définisse plus précisément, la nature, même supposée, même inconnue ou mal-encore-connue des choses.

Un "o", par exemple, quelque part, ce son qui tourne l'air dans la bouche, ce sont qui cherche d'abord à entourer la chose.

Je vais bousiller la grammaire pour bousiller la société.

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