11.23.2011

la bilariose pour les enfants/3

Chapitre 3
Quand je m'emmerde vraiment, je prend ma vieille gourde isostar, du temps où je faisais encore du vélo et je m'en vais faire le tour des églises de la région. En général, je fais gaffe que personne ne me voit, mais dès fois je m'en tartine la crampe, comme l'autre jour où deux Marie-couche-toi-pas m'ont choppée alors que je remplissais tranquillement popol, le petit nom de ma gourde, au bénitier de la chapelle de Finhaut. Elles se sont senties toutes curieuses, pensant qu'elles avaient à faire avec une espèce de missionnaire, alors que moi, à part la position et encore, je m'en tarte le cul des missionnaires, puis carrément blanche comme de la jute de syndic quand je leur ai expliqué que je transportais cette flotte à la grande mosquée de genève, là où on se rince les pieds, histoire de faire un échange de culture, une rencontre des religions. C'est ma façon de montrer que la flotte c'est comme dieu, y a peut-être plusieurs mer, mais c'est toujours là-même. Elles ont rien compris et j'ai du filer assez rapidement vers la gare, ma gourde à moitié pleine, en les entendant encore me menacer des flammes de l'enfer dans leur abominable accent de gouâtreuses. M'en fous des flammes de l'enfer, de toute façon Maurice il est pompier, vu qu'il est obligé sinon il doit payer la taxe. Enfin, personnellement je pense qu'il aime bien ça, parce que, qu'est-ce qu'on picole à la caserne. J'y ai accompagné Maurice une fois et pour tout dire c'est une chance qu'il n'y ait pas eu d'incendie ce soir-là. En règle général, c'est toujours une chance qu'il n'y ait pas d'incendie les jours où les pompiers s'entraînent. En parlant de chance, je suis bien contente d'être née à La Conversion plutôt qu'à Vich, parce qu'à Vich, les filles elles ont pas le droit de faire les pompiers mais elles sont obligées de payer la taxe qui est plus chère qu'à Gland.

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