5.10.2012

Sur le nationalisme en Europe/ Les enclos adaptés

Les révolutions internes aux structures nationalistes, les émoussements relatifs de leurs tessitures ou au contraire, les emphases d'un nouveau jour et les certitudes rapportées d'un contexte ne sont qu'une oscillation globale, une inertie générale qui se répand lentement, consciencieusement à travers toute l'Europe
et s'allie étrangement
comme une union des nations "contre"
comme une unions liée, soudée autour de l'enclos.

Révolutions internes, ce sont les jus doux, les miels et les moulures des clôtures françaises et hollandaises par exemple ou le magnétisme subtil, attraction consentante mais sans copulage effectif, répulsion théâtralisée des embrassades en coulisse du parti d'Orban et du Jobbik en Hongrie.

L'aube dorée grecque serait ridicule dans son exposition si elle ne comptait pas dans ses défilés des mignonnes faces d'emasculeurs de négros, j'entends les sous-bassement musclés et limités qui ont toujours su garantir un espace de jeu aux pré-juntes, aux coups de force fascistes (voire d'extrême-gauche évidemment) et autres lyncheurs des anciens paradis de la ruralité sudiste aux USA.

Cette droite qui enfle et se sourit de cette lente et belle graisse qui l'empourpre se modélise comme l'UDC suisse ou la liga del norte italienne. Elle reste profondément libérale, elle jubile d'un spectacle de la marchandise nationalisée, elle construit l'ennemi et le simplifie, elle parle simplement et elle rajoute un lexique de gauche à ses diatribes.
Elle est amour.
 Elle est conscience.
  Elle est respect d'un autre cantonné.
Elle est l'amour de l'autre qui s'aime et se sépare.
 Elle est respect de l'autre qui se compartimente et avec lequel on interagit par-dessus le muret.

L'extrême-droite s'adoucit alors que l'extrême-gauche est toujours aussi débilement marqué par un discours achevé, fatigué, ponceux et tout aussi facilement haineux.

Il faut bien concevoir cette droite comme un mouvement concordant, c'est-à-dire la concevoir dans une perspective européenne, la concevoir comme l'union de sa propre négation.

La connaître comme puissance en action, inertie en état, volonté en marche.

En France la nation est devenue républicaine. Mais il ne s'agit que d'un transfert qui pourrait tout justifier. Il y a toujours l'idée d'un socle commun de valeur, même si ce socle peut être historiquement variable afin de faire de ces valeurs une zones potentielle d'exclusion.

Le fascisme est un enclos, disons l'extrémisme est un enclos dont le matériau de construction n'est pas l'important,
dont les thèmes sont un support théâtralisé de l'enfermement
il y a un potentiel d'asservissement dans toutes les formes de tribus qu'élabore la société moderne.
Le danger apparaît dans leur aptitude à se synthétiser, s'organiser, se reproduire et surtout se renouveler, leur capacité à devenir ce que la société se décide d'être.


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