12.08.2014

Les bons gamins de DAECH
























Est-ce que l'on est fou et irrémédiablement perdu lorsqu'on cherche à prendre part à une utopie?
Je ne vais pas jouer à l'échelle des idéologies, religieuses ou non, j'ai mes propres opinions et mes propres peurs. Les masses qui n'ont qu'un cri, quel qu'il soit, me terrorisent, mais ce n'est pas la peur qui doit mener la réflexion, ni un jugement de catégorie.
La question est de savoir pourquoi les gens partent, parfois en famille, pourquoi si nombreux et d'autant de pays différents. Et quoi faire s'il y a quelque chose à faire lorsque certains ou certaines reviendront?
Sans minimiser les risques, il est trop simple de voir, en chacun d'eux des Merah en puissance ou en latence. Sans minimiser les conséquences des camps d'éducations et leur puissance, un esprit humain n'est pas un robot programmé.
J'ai lu certains commentaires qui semblaient surpris de la moyenne d'âge de ceux et celles qui partaient. j'aurai, moi, été surpris s'ils avaient tous et toutes eu la trentaine passée.
La force des idéologies et principalement le simplisme des idéologies religieuses c'est qu'elles offrent des réponses, une voie claire, un idéal atteignable et une communauté solidaire. Tout ce que nos sociétés échouent à offrir.
La démocratie libérale est une coquille, à la fois vide de sens parce que tout semble s'y valoir et trop pleine de tout. Elles n'offrent que des questions qui acceptent trop de réponses possibles. Elle possèdent des milliers de voies plus ou moins accessibles, mais elle laisse bien seul face à ces voies.
Le règne du choix c'est le mur du choisir. Nos idéaux sont la matière. Nos rêves, des points de croissance, nos aspirations, la matière nouvelle et son accumulation. La communauté de tous dans l'offre ouverte, à choix multiples, c'est la communauté du séparé et du comparé. Les villes de grandes solitudes.

Ces gamins ne sont pas perdus. Ils sont très là et très exigeants. Ils cherchent un rêve uni. Ils ne sont pas fous, mais simples, non d'esprit, mais d'aspiration. Ce n'est ni l'addition, ni la multiplication qui les poussent, mais la soustraction du spectacle,
à l'ennui de la marchandise, ils répondent le coeur ouvert, trop ouvert et au désir, ils veulent, simplement.
Non, ils ne sont pas perdus. Non, ils ne sont pas fous. Ils sont ce que l'on devrait être, s'il on était capable de proposer une vraie utopie matérialiste, la décroissance par exemple, le responsabilisme vert, la collectivité directe, la politique des immeubles, des voisins, des rues, les conseils dynamiques,
hors du monde du PIB, de la productivité, de l'accumulation, de la consommation et de la joie virtuelle.

A chaque époque et à chaque contexte son délire excitant, son Autre monde, son Grand soir, son Empire Millénariste,...
Un société qui n'a rien n'a proposé et qui ne fait rien pour proposer quoi que ce soit de nouveau offre à ceux et celles qui veulent tout les bras de tous les fascismes.


















































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire