Ce roman
parle de John, Jill, Sam et Sarah. Nés avec la crise dans un pays qui
ne semble toujours pas la connaître, ils ont eu 16 ans dans les années Sida et 18
dans un pays qui fournissait les meilleures cames d’Europe. Leurs vingtaines
ne pouvaient que suivre des traces parfaitement naturelles.
Ce roman ne
raconte pas leurs histoires, mais tous les entres, les intervalles qui se calent
entre toutes les histoires.
C’est
l’aube. Avec un peu de bonne volonté, c’est toujours l’aube. Le temps n’existait
pas, il n’y avait que l’espace qui oscillait. Ou bien alors, dans ce pays, le
temps n’avait pas envie d’exister. Ils avaient tous toujours cru que tout
resterait.
Ce pays
s’était laissé aller. Il était devenu éternel. Tous ses efforts étaient tendus à
créer un normal pour remplacer le normal d’avant et marcher lent de hier à hier
et de faire de demain, un nouveau hier sûr.
C’est
l’écho de tous les mêmes qui serrait dans l’hiver et menait le chaud et dans
l’été, faisait de l’orage ou un peu de frais, dans l’ombre, par là. L’identité
de ce pays est son absence.
Aucun style
romanesque ne parviendra à rendre, de ces intervalles hors de l’histoire, la
précision tendue qui fit les détails où se fondèrent nos vies, si ce n’est la
poésie qui, de tout temps, a toujours été le langage le plus clair.
Il était
une fois, John, Jill, Sam et Sarah.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire