3.17.2016

Chronique d'un fumeur qui s'arrête/ Jour 4/
























Bon. Je devrais pas écrire dans ces heures. Je devrais écrire dans les heures plus calme. Là, c'est presque le moment le plus dur de ces jours alors que cette journée était une des plus facile.
Quand j'avais 17 ans, dans le quartier de Haje dans les sud de Pragues, j'avais défini un truc qui m'est toujours resté, la conversation du combat. Le combat entre des moments de moi et des moments de moi, des combats entre des lieux de moi et des lieux de moi et des moments contre des lieux et des lieux contre des moments. Tous ces trucs qui sont dans le conscient, l'inconscient, l'autour, tous nos nous.
Là, je n'ai plus d'arguments rationnels à offrir à mon inconscient. Il gagne. Il est clair. il est cool. Il est très cool. Vas-y mon gars, smoke ta gaule, c'est tranquille, c'est normal, c'est toi. C'est juste ton toi à toi. Accepte.
Mon inconscient a raison.
C'est moi. Je suis un fumeur.
En fait, c'est plus complexe. C'est plus hiérarchisé.
Personne n'est capable de supporter la vie telle qu'elle est. Peu, en tout cas. Peu, à la supporter sans rien. Juste seul. Seul à seul.
Ensuite se crée un hiérarchie dans les adjuvants, dans les lignes de résistances.
Il y a ceux qui prennent des anti-dépresseurs et des somnifères.
Il y a ceux qui ont besoin de se booster, d'excitant, de confiance full full, de master full, de bonne cock, d'extas fanta, de caféine et encore un petit express, d'amphètes, de bonnes chimies bien tendues,
il y a ceux qui ont besoin du verre, des verres, des pré-verres, des post-verres, des apéros, du verres de l'amitié, du verre de l'ennui, du verre de la joie, du verre de la peine, du verre de et du verre de et du verre de et,
et ceux qui ont besoin de cool, de smooth, de cool smooth, de let it down, de let it slow, ceux qui veulent de la good smoke, de la bonne ganj', un shilom dans le train du matin, un calmant de Novartis, un flow d'aube douce,
et ceux qui veulent un petit dragoon, un petit fix', une pipe d'opium (si ça existe encore une vraie pipe de vrai opium), de la morphine dans le cancer, avant le cancer, après les grosse brûlures, dans les grandes douleurs du corps, une descente coupée, un arrêt progressif à la métha, "chuis jsuste à 30 cc, c'est super...
ceux qui courent 20 km trois fois par semaine, qui adrénaline leurs matins, adrénaline leurs soirées, qui boostent les nerfs, qui fouettent dans les salles de sports les pids, qui suent et tendent et martèlent chaque micro-sillon de muscles pour dégager des micro-dose de bonne adré et le reste des -lines,

putain,
on est tous des bons, beaux, braves camés.

Il y a ceux qui restent dans les limites de la loi et de l'industrie pharmaceutique et tabacologique
et ceux qui vont off-shore dans des adjuvants non-taxés.



Mais globalement, on se dope tous.






Je n'ai pas d'arguments à donner à mon inconscient. Sauf que je veux juste lui niquer un peu sa gueule.
Etre juste un peu, pas trop mais un peu, plus fort que moi.



Viens-la Mathias, viens essayer de me snaker, viens me draguer, viens me descendre.

Viens, connard, alors.... Viens. On va danser un peu tous les deux. Il ya des nez qui vont couler tout rouge.


Viens.


On va danser un peu.







































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