1.24.2015

Haïku de route-29/ Sailer's Pant

Elle a mis ses sandales et un short en jean coupé au dessus du genoux, un haut léger à motifs que je ne sais pas décrire. On vient de finir de faire nos bagages. Je mets un pantalon, léger, un truc pour la voile que m'avait donné François Brossy quand j'avais été son aide, l'été où mon père avait vraiment commencer à foutre le camp. J'accompagnais François les matins sur le lac, quand il avait décidé d'être pêcheur. Il partageait la cabane de Manigley, on posait les filets en fin d'après-midi, on partait à 3 heures pour les poissons profonds, à 5 heures pour les perches. On tirait les filets, j'ai appris, puis au poinçon on extrayait les poissons des mailles. Je me concentrais pour ne pas les trancher trop, je me coupais aux écails et plus tôt j'avais vu le soleil se lever sur le Léman. On rentrait couper les filets de perches et les mettre sous vide en chambre froide, puis on retendait les filets. c'est une science et un touché pour moi qui suis si mauvais de mes doigts. Et retourner sur le lac les poser. Je n'ai jamais été aussi mal payé de ma vie en travaillant aussi dur et je n'ai jamais été aussi heureux dans un métier. François c'est une autre histoire. C'est pas toujours facile d'avoir 20 ans en Suisse.


J'ai mis mon gilet de costume à même le corps, mon veston par dessus et la casquette du petit pour la faire vivre sur la route, que sa tête quand il la mettra écoute les histoires qu'elle aura vue. Les Allemands sont devant leurs motos, cuir et levé tôt post-cuite. LA ou Vegas. Etre gras et heureux quelque part. Nous, on va traverser la Vallée de la Mort, moi et ma mère. Elle a oublié sa jambe gauche. Il est tôt encore. On prend à gauche, la 15 est simple, on a de l'eau sur la banquette arrière, j'aimerais en acheter un peu plus. Je suis heureux. Ma mère roule, elle porte des lunettes de soleil. Je mets la radio, j'espère trouver une station avec des vieux tube, on enclenche la Highway avec les Doors, j'adore les cliché, j'ouvre la fenêtre. On perdra rapidement la station. Je mettrai un peu, dans mes oreilles, d'autres routes qui m'ont faites sur mon I-pod. Je veux être un tableau qui n'a jamais existé. Juste un peu. Le jouer et y croire vraiment. La route n'est joyeuse que dans les souvenirs qu'on décide d'en garder. Je connais bien les règles. Je suis toujours revenu vivant.


Barstow Fwy, Mojave Fwy, choisis ton nom, sois l'image que tu veux être. J'ai éteins la radio. J'aimerais connaître le nom des pierres, connaître les noms de la végétation, j'aimerais parfois avoir plus que juste mes yeux pour découvrir. Je ne sais pas grand chose. Je suis un absorbant. Tout est simple. On parle peu. Les barrière de sécurité gardent la civilisation, parfois des idées de pistes partent par-ci, par-là, des gens fusent sur des quads, jamais trop loin de la Freeway. Des virages légers pour ne pas s'endormire. Les pylônes ressemblent toujours à des statues, le progrès porté à bout de bras, partout. Nous ne seront pas des dieux. Nous avons vaincu en Titan. Prométhée nique Zeus. In God We Trust. L'Amérique est une joueuse, elle minaude à dieu comme une ombre, mais elle est homme, envers et contre tout. Un support publicitaire décharné, Gufe, un And vacillé, Aware, Wheater traffic, Get INFO, Come, des invitations en train de s'effondrer, la vitre fermée, je ne sens pas le Mojave offert en transit, des monts partout autour, sombres sous le soleil global et lent. Et là, vers le loin et le rien, une trace qui voudrait souffler. On va s'arrêter à Baker faire le plein et acheter de l'eau.

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