1.11.2015

Une chance en or pour le sunnisme/ Et pour les autres

Ce serait tellement plus simple sans passer par la religion, en faisant simplement confiance à l'enseignement et au temps pédagogique, mais bon, malheureusement les jours sans dieux vont encore se faire attendre et il va falloir trouver d'autres canaux pour faire comprendre l'humour, la distance, la critique.
Faire comprendre donc, pas imposer à coup de bottes ou de loi, en expliquant, en dialoguant et en déconnant. Parce que oui, la pensée peut être une vaste déconnade, moyennant quelques bagages s'entend.
Ce n'est pas à moi, petit-bourgeois, blanc et athée de faire la morale. Moi je dois juste continuer à faire ce que je fais, ce que j'ai à faire, dans la joie de la critique de ma société, dans ses délires, ses misères et ses conneries.
L'éducation publique doit simplement faire ce qu'elle a à faire ou plutôt ce qu'elle devrait faire, c'est-à-dire générer, développer, subtiliser l'esprit critique, la possibilité de la critique, l'opportunité de la critique, l'opportunité de pouvoir prendre de la distance, de pouvoir échanger sans se perdre, sans nécessairement abdiquer ou se sentir humilié.
Les parents qui adorent abandonner à l'école publique certaines de leurs prérogatives devraient respirer un bon coup et retourner vers leurs enfants et ne pas s'en débarasser quand ils demandent "pourquoi?", ni leur laisser les pleins pouvoirs parce que c'est plus simple de dire oui ou oui oui que non.
Ce genre de trucs tout cons vaut pour tous. Ce n'est pas une question de République ou de Nationalité, de passeport ou de frontière, c'est une simple question de vivre ensemble. Les gouffres de l'ignorance nourrissent TOUS les fascismes.

Quant à la question des dérives religieuses, à l'intérieur des religions, la question de toutes les fanatisations, c'est une question, une problèmatique qui doit être prise en compte par les autorités de ces religions. Les délires de la Manif pour tous sont entre le fait de courant rance du christianisme, de la transmission et de la pérennité de ces courants rances. Les choix d'alliance politique à la Knesset, les bras tendus aux ultra-orthodoxes sont des stratégies politiques du repli et de la peur.

Le sunnisme de France ou à plus large échelle européen ou à plus large échelle le sunnisme en général souffre de plusieurs maux dont un aurait pu ou dû (ou l'a été) être un facteur d'ouverture et de responsabilisation.
L'absence de hiérarchie et de clergé (pour facilité la compréhension, mais sans tirer aucun parallèle, aucune comparaison, AUCUNE, on pourrait dire avec mille guillemets que c'est une position qui rappellerait le protestantisme face au clergé catholique, même si la comparaison je le répète s'arrête là sans même en partir) cette absence donc serait une chance en plaçant le croyant face à son propre rapport à dieu, mais est devenu une de ses tares, parce qu'elle a ouvert les voix et multiplié les "savants".
C'est donc extrémement difficile pour les imams de France en l'occurence de parler d'une voix ou de transmettre la même lecture, la même interprétation du coran.
Les maux suivants sont le développement de deux lectures, vendues à travers le monde qui sont le wahhabisme et la doctrine inventée par les Frères musulmans.
J'appelle cela des maux.
Le wahhabisme a été vendu par l'Arabie Saoudite et ce, depuis longtemps et ce avec les applaudissments et l'aval des Etats-Unis, désireux de soutenir leur précieux alliés.
Ces courants sont des courants que connaissent toutes les religions, qui sont prisés et pratiqués et ce de plus en plus par toutes les religions qui sont des courants de lecture rigoriste, sans degré, simplifié et simpliste, pur et dur des textes des livres.
Bush junior avait et a probablement toujours, une lecture simplifiée, ne nécessitant pas de hautes compétences intelectuelles ni un vaste degré de subtilité de son livre.


Je ne comprends pas les religions. Je ne comprends pas que l'on puisse encore croire en dieu. Tout cela me fascine, me terrorise, me fait rire ou pleurer selon mon humeur, mais bon
je dois m'y faire, même si cela me fait mal à l'esprit et tant que cela reste du domaine du privé.

Je suis même capable de comprendre qu'il existe des savants en religion, des théologiens et qu'il existe des subtilités, des finesses et des profondeurs dans les textes sacrés. C'est dire l'effort que je conscens.

Par contre les instances religieuses, quelles qu'elles soient se doivent, elles, de faire l'effort non pas simplement d'attirer le troupeau ou de garder le troupeau, mais d'ouvrir le troupeau (j'utilise troupeau, parce que je suis baptisé, à l'insu de mon plein gré, protestant et que mon "curé" est un pasteur), de le subtiliser, de l'approfondir, de lui enseigner le dense des textes, la complexité des textes.

Et par dessus tout, puisque toute religion se dit tolérante, la définition de la tolérance.


oui, c'est une chance historique pour le sunnisme, mais également pour l'éducation au vivre ensemble en général!

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