1.12.2015

Patriot Act? Allez... Soyons sérieux...

























"La question n'est pas de savoir si la France sera touchée par un attentat mais quand elle le sera"

On l'avait déjà entendue avant, cette phrase et devant les parterres multipliés de spécialistes pressés par les caméras et les journalistes de rassurer et dire, c'est fini, enfin et maintenant
quelle déception d'entendre que tous s'accordent sur l'inexistence et l'impossibilité du risque zéro.

En quelques sortes heureusement.

Car si ce Graal était atteignable alors il serait la justification des pires rétorsion de liberté par ce conseil de marcheurs internationaux où la vision hongroise de la liberté de la presse, s'expliquait avec la vision russe des droits de l'opposition et Bongo était très beau dans l'écran.

Non, il n'y a pas de risque zéro.

Heureusement, encore, parce qu'il n'y a pas de solution miracle court-termiste et légiférée à la hâte dans les salles des pas perdus des Assemblées de-ci, de-là.

Franklin en 1755, "ceux qui renoncent à une liberté essentielle pour obtenir un peu de sécurité temporaire ne méritent ni liberté, ni sécurité".

Alors oui, ce sera long, parce que cela vient de loin.

Quel barbare? Drôle de mot galvaudé, aujourd'hui où les mots, certains du moins perdent du sens, le leur, où tout est extraordinaire tout le temps.
Barbare, c'est l'ailleurs, c'est par-delà les frontières, c'est en horde, dans la différence.
Mais ici, c'est là. Et bien là. Nés ici. Eduqués ici. Dans la vie d'ici et les images d'ici et les portes ouvertes ou fermées d'ici dans les émissions tv d'ici, les rues et les odeurs d'ici.

La misère de la vie contemporaine, la maladie contemporaine ne s'appelle pas Islam. Ni même islamisme ou salafisme.
Le rance il vient de loin. Il vient de la séparation. Celle des banlieues avec le centre. Celle du travail. Celle de classe (oui, oui, il y a toujours des divisions de classe). Celle du spectacle de la matière et de la marchandise qui nous sépare de nous et nous sépare entre nous.

Plus de quarante ans de construction méthodique de la séparation.

Et l'abandon. La mise au rebut d'une partie de la société et la paresse de l'autre partie, les yeux fermés, parce qu'il n'y avait jamais eu de raison que ça aille autrement que bien,
une suite de jours,
de hier à hier
dans l'éternel de la classe moyenne et son ennui et ses désirs.



Alors non. Il n'y a rien à légiférer, à sur-sécuriser, aucune liberté à limiter. Au contraire.

Le combat est ailleurs. Il est économique mais pas austère. Il est éducatif.



Et je veux toujours danser et rire de vivre.











































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