1.16.2015

Utopia/ La fin des idéologies

Comment vivre ensemble?
Ce n'est plus le quoi des explications vides et vaines, des projets mis à mots, ni des lignes qui ne dirigent plus que la perspective des mirages.
Comment.
Le modus opendi du modus vivendi.
Nous ne savons même pas qui nous sommes et nos démocraties ne sont même plus capable de nous expliquer, de nous décrire,
notre unité déclinée, in uno multiplex comme ces salles de cinéma qui nous proposent en dégradé la suite sans fin d'un langage identique
et sous couvert d'identité sans définition car indéfinissable nivelle nos multiples dans le désir de désirer, ayant depuis longtemps abandonner la solidiarité du mieux.
Mieux être, mieux vivre, mieux apprendre, mieux comprendre,
dans un monde que la science n'explique pas totalement mais nuance indéfiniment, la paresse d'être et la paresse de désirer nous réduit à séparer la réalité en nuit et jour, haut et bas, bien et mal,
le binaire rassurant, la simplicité fondamentale fourvoyée dans un simplisme facile
et la guerre est toujours simple, la paix, elle, nécessite à la seconde lecture et relucture, dialogue et critique, compromis et concession, écoute et silence, amour en somme.


L'identité n'existe pas. L'identité est une mythologie. Ce que Chrysippe disait des valeurs vaut pour nos être-ensemble, nous sommes inséparables et différents. Mais nous vaguons dans les idées, tendons dans le "quoi" et sans 'comment" vers le Phédon, cette unité que nous voulons de toute force et non pas le mélange. Dans nos mesures nous faisons aveuglement confiance dans un déterminisme quasi naturel de ce qui nous compose. Nous devons couler de source.

Oui, nos mythologies, nos légendes, nos illusions "rationnelles" sont l'ombre nécessaire à former l'unité tout d'abord, si bancale elle est, brouillée et aspirée par ce qui la compose. Alors, du "Politique" faire un avec plusieurs ou suivant Ménon, faisant plusieurs avec un?


Devons-nous vivre une unité des séparés et continuer à communautariser par paresse et lâcheté ou devons-nous trouver les comment et y mettre les moyens de nous considérer comme plusieurs et d'exciter le mélange?

La mythologie est à la fois fatiguée et puissante, l'unité ante rem n'est opérante que dans les régimes politiques faibles, c'est-à-dire les dictatures, Chine, Russie, Arabie Saoudite,...,
mais dans nos démocraties c'est la mixité post-rem qui doit s'ériger en dialogue permanent dans des micro-sociétés de micro-économie,
dans des interactions qui seraient à la fois des interactions de la nécessité (nourriture, énergie,...) et de la joie.

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