1.30.2015

Je veux être inhumain-1



Je suis humain. Mais ce n'est pas assez. Pas assez de bassesses à engloutir.

 Le Surhomme ne peut être que fasciste et je ne veux rien regarder de haut.

Animal?

 Je le suis, bien entendu, ma part, mais m'en contenter? Je ne veux pas me regarder d'en dessous.

La foi est le même miroir d'asservissement que les files frigorifiées et excitées qui s'arrangent le long des barrières, se selfiant devant les vitrines de Primark.

La réponse de Hollande à la foi folle était, déambulant dans les allées du marché de son fief, de nous pousser, de nous repousser, de nous enjoindre de jouer aux soldes, de réintégrer les magasins, de consommer pour manifester plus que par la paroles, de résister mieux qu'avec nos idées, à la terreur.


Un cocon pour un cocon.

Un cocon contre un cocon.

D'un cocon à un autre cocon.


Mais moi, je suis né!

J'ai éclos. Il est loin, loin derrière, mon cocon.


Il semberait aujourd'hui presque acquis que la réponse à la mort de la vie qu'est la marchandise, cette marchandise que nous regardons, achetons, vendons, rêvons, soyons, ce soit la foi, la religion qui est le fiel de la mort, la même mort.

Ou l'inverse.


La vraie vie, c'est-à-dire, la vie froide, la vie seule, la vie biologique, dans la cruauté qu'elle propose ne peut pas être une réponse suffisante. Certains appellent à un retour au source, mère-nature. Mais pourquoi se réduire? Pourquoi encore et encore se soumettre?

Nous devons à notre part animal prendre le meilleur, l'instinct et l'évidence.
Et nous devons à notre part "humaine" prendre la froideur du temps long qui cagne les émotions qui nous dirigent.

Le chaud de nos joie et le froid qui l'enrobe et la conserve, la distance qui ne juge pas mais comprend sans accepter et pardonner cet air que tu respires parce qu'il est aussi à moi.


L'humain est la faiblesse parce qu'il ne sait se définir à la souffrance fondamentale qu'est le monde que par une souffrance équivalente qu'il s'inglige ou qu'il inflige.
L'humain a toujours cherché à se libérer en se soumettant. La liberté c'est l'esclavage.


Je vous propose la joie. Animale et humaine.
Je vous propose de quitter ce monde du spectacle et de devenir inhumain.














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