10.13.2015

Action directe/ Ce que la France fait et ne fait pas






Quel détachement. Une bombe. Une autre. Une autre. Encore une petite. Quelques avions. Des grands discours, beaux et forts, longs, amples, sentencieux, de beaux et bons sermons sur les montagnes de l'Elysée, ce palais comme ces champs qui ont pris le nom de l'enfer des bienheureux. Syrie, le chant d'honneur spectaculaire des vieilles gloires françaises, Mirage et Nostalgie.

Quand on lèche encore, tant et tant, le Quatar et la Saoudie, qu'on allonge et s'allonge les beaux et bons biftons d'une économie de l'immédiat et du budget précaire et qu'on nourrit les groupes qui nous nourrissent à la Kalach.

Areva mon coeur qui missile le Mali, un temps et reparti tandis que légifère la Macron-économie, une loi jolie pour presser et compresser le temps et les gens dans une valeur-travail qui ne sait même plus comment s'aliéner davantage.

Grand Paris ma toute belle qui garde bien au lointain, dans un horizontale d'une géographie de l'éloignement une verticale de la séparation des classes, d'une fatigue des classes, d'une image rance des classes et d'un oubli des classes, Grand Paris qui séquestre l'espace et entrave toutes les douceurs de la proximité, lente et longue et consciente et voulue politique du séparé et de la séparation, du chômage acceptable, du vide acceptable. Comme toutes les zones du rêve absent, de la perspective absente, du demain absent et de l'ennui et de l'overdose du désir qu'on n'assouvit pas ou qu'on assouvit pour mieux désirer plus et qui fait partir, loin, loin, loin, jusqu'en Syrie, parfois.


Les chemises se rachètent avec l'argent d'un métier qu'on ne vire pas puisqu'il est est celui qui vire. Les virés ne rachètent rien qu'un honneur, triste affaire, en crevant dignement, c'est-à-dire en luttant. En luttant mollement, poliment, doucement.


Quelle tranquillité que la France alors que son gouvernement, ses gouvernements font tout pour créer ce que l'Italie appelait les années de plombs. Un peu de paumés du Jihad, quelques bombes à venir. Et une lutte ouvrière ouverte. Un bel avenir pour Vigipirate et la société de surveillance.

La France ne fait rien. Les partis ne représentent rien. Les idées sont absentes ou rances.


Action directe?






































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