10.20.2015

Sur une journée de grève/ Les tropiques






Tropique de la grève. Rien de spécial dans les zones sans. La vaquerie habituelle et l'absence de conscience de l'éloigné, la distance encourue pour faire partie de quelque chose ou en être exclu.

Il y a une ligne sur laquelle se tenir et qui pourrait contenir le ressenti et la réaction.

 Mais dans l'extension des latitudes, les dépressions s'étiolent. Nous regarderons alors la saison des pluies à la télévision. Et les barbelés hongrois, comme les hordes, comme un lynchage filmé ou un homme poursuivi par deux adolescents aux couteaux ne pleuvront ni sur ni en moi.

 Je suis assis en ville alors que les trains ne viennent ni ne partent. Je ne sais pas que je ne saurai pas rentrer. Les gens assis autour de moi mangent et boivent et parlent à propos de choses qui ont un degré d'éloignement suffisant pour les tenir. La chaleur des tons, la chaleur dans les mots des tons est proportionnelle à la proximité de leurs problèmes.

 Je suis proportionnel aux ennuis qui me traînent ou me rongent.

 Dans le règne total du spectacle la victoire de l'image sur le potentiel sérieux de compassion est totale.
























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