11.04.2015

Haïku de route-85/ The Story of Leroy Vinning
























Lee Vinning n'est pas un vide qu'on traverse. Elle pourrait être un bas pour la montagne qui fait encore la timide qui regarde d'en haut, dans son haut encore pas si haut, mais alors pas ce bas des hommes où la honte se cache et rôde pour ronger, ni le bas des autres hommes, ceux des pâturages qui sont contre le haut du roc, là où tout commence en revenant tout le temps, régulièrement et qui regardent le haut d'en bas. Lee Vinning c'est aussi, encore, le haut d'un lac plus grand que son tout petit et sa toute petite grande rue où le côté qui donne sur le lac n'a pas de fenêtre qui se tournent vers lui; ou petites, fermées, dissimulées. Du côté du lac, les shops, la station-service regarde encore vers la 395 et l'en-face de la route où les terrasses, elles, regardent vers les murs des shops. Lee Vinning ce n'est ni le haut de quelque chose, ni le bas de quelque chose, à peine un milieu, encore moins un juste milieu, ni l'ellipse d'une histoire ratée, ni l'hyperbole d'une zone de transit. Lee Vinning c'est la ville dont le nom vient d'un type qui n'a même pas su s'abattre accidentellement en elle, mais à Aurora dans le Nevada.


A Lone Pine, le monde chaud, les monts du monde chaud et le monde froid, les monts enneigé du monde froid tombaient sur la ville et en faisaient un fond de cuve, un fond de fente, un coin à crasse, même s'il n'y en a pas, un recoin opaque à crasse, là où la poussière, là où les restes, même les bons goût gardés des restes se dissimulent et se collent et ne se râclent jamais. A Lee Vinning, on est dans un entre de palier, un entre de marches à grandes volées, lisse et usé, poli et usé, une langueur de marche à s'asseoir quand la promenade était longue ou sera longue ou que la queue pour ce qu'on est venu voir est longue, déjà et le sera encore mais qu'il faut bien se préparer à la faire ou se préparer à renoncer et si c'est pour renoncer profiter d'un peu de la vue en s'asseyant pour dire qu'on y était ou qu'on y était presque. Je sors du Mono Market et c'est dommage pour la musique et c'est alors l'air entre le frais et le chaud encore et le silence entre deux moteurs qui passent tout droit et un plus loin, probablement en marche arrière sortant ou entrant dans une des Street.


Même quand il ne devrait y avoir qu'une rue principal, il y en a d'autres parce qu'il faut faire la maille pour que l'Amérique des Grandes Plaines et celle du Bayou soit la même quand même d'une certaine manière. Même les petit village, les agglomérations isolées ou les quarties en forme de goutte, on doit les tricoter en dedans pour mettre du droit dans un espace qui n'en offre pas, pour mettre de l'humnité en droit dans des vastes qui n'en ont pas et pour que les murs et les haies soient plus faciles à monter le long de belles lignes et d'angles qui sont siclaires en droit plutôt qu'en courbe. Je remonte la route en direction du Motel. J'entre au Bronze Bear Outpost, l'autre magasin qui vend des objets à se souvenir ou à se faire beau en se souvenant. J'ai envie de ramener quelque chose à ma femme. Mais un truc particulier. Qui soit particulier à elle et particulier à ici et que ce soit quelque chose qui soit elle, mais d'ici. Mais je ne suis pas pressé. Et si ce n'est pas cet ici, alors ce sera un autre, tant que ce n'est pas dans le là-bas où on vit, qui est notre ici et où on connaît tout ou presque et qu'un cadeau n'est qu'un cadeau. C'est plus chère au Bronze Bear, plus chère mais plus fin, mais c'est un fin qui n'est pas le fin de ma femme. C'est plus brut aussi, mais ne b'est pas un brut qui est le brut de ma femme. C'est pas son joli. Mais je réfléchis quand même un peu.




































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