3.22.2012

Zone calme

La normalité était stressante.
La programmation active. Couler de source était impossible. Destiné au point P de l'accomplissement.
Il fallait être nerveusement cool et paraître affairé en souriant, en permanence, même à l'interne familiale ou célibatant,
s'inventer une tension, la montrer subtilement et sa défaite, enfin notre prise au monde de s'en défaire, la nonchalance parfaite des anxiolytiques.
Le temps tendu devait se bouffer, baisser la tête quatre secondes, la relever trois, regarder ailleurs trois, la rebaisser, dans la rue, d'un point à l'autre, se fatiguer à dire tout va bien, résoudre les banalités en soufflant, se tenir droit en se plaignant et jouir sérieux.
Le sourire en traversant le parc à midi d'une bonne foulée et le terne à narrer un week-end au soleil.
Nous ne pouvions être considéré qu'en étant tendu.

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