9.22.2014

Give me a new Cold War!

La disparition de l'Union soviétique est la plus grande catastrophe du XXe siècle. Il est bon Poutine, un grand homme doit sortir non pas de ses chiottes des terroristes mais de sa bouche de grandes phrases. Mais j'espère que vous ne croyez pas qu'il n'y ait que Vladimir qui le pense ou que ce genre de nostalgie n'est propre qu'aux "perdants" de l'ancien bloc (puisqu'il est clair que Vlado est un joli perdant).

Moi aussi par exemple, quand je suis fatigué de profiter et de jubiler du spectacle de notre société libre de la consommation ou de la consommation libre ou consommée de liberté ou.. Je rêve de revenir en arrière pour rêver pouvoir en sortir en sautant le mur.

Le bloc soviétique ne s'est pas effondré durant le triomphe de l'économie de marché, il s'est effondré (et encore ce sont les frontières et l'idéologie qui ont muté) alors que l'économie de marché elle-même
et maintenant choisissez votre grille de lecture
s'effondrait sa redistribution des richesses (qui était faite pour se redistribuer dans le pouvoir d'achat)
ou
montrait, non pas son vrai visage mais son seul visage possible (Thatcher-Reagan vers Clinton jusqu'à Jospin-Schroeder).

Pour ceux qui viennent de naître, la "crise" n'est pas née en 2008 mais bien avant. Le monde bipolaire s'est effondré parce qu'il était parvenu à un stade où il ne pouvait plus se soutenir mutuellement et en 89-90 je ne me rappelle pas avoir vu beaucoup de leaders occidentaux, hormis dans une douceâtre langue de bois, danser sur les tables. Irak1 et Yougoslavie s'amusant déjà à glisser vers maintenant.

Ce monde qui était, non pas post-colonialiste mais néo-colonialiste, stabilisé dans ses structures, sa propagande, sa sécurité, tenant un tiers-monde non-aligné contraint et maîtrisé a été le garant de votre confort quel qu'il ait été et/ou celui de vos parents.

Bien entendu je n'ai aucune preuve de ce que je pose, mais je suis assez persuadé que le sentiment de Poutine est largement partagé à l'intérieur des chancelleries occidentales. Les problèmes et complexités de la situations ukrainienne sont vastes et denses bien au-delà à la fois des propagandes russes et occidentales et des rêves des Ukrainiens.

L'Europe ne rêve pas du Dombass et Moscou ne rêve pas de Kiev. Au contraire. Personne ne veut de la merde géopolitique et économique de ce pays. Il sera probablement divisé en zones pseudo-autonomes où tout le monde gardera la face mais où
surtout
un nouvel équilibre, qu'une frange croissante de l'occident désire, dans et par la tension,
se formera entre les puissances (défaillantes, vascillantes) "blanches" et "chrétiennes".




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