9.22.2014

Nouvelle 31/Le recyclage de John

Il y a longtemps eu de tout. Du soleil dans la rue par exemple ou des tâches et des gens qui marchent et qui croisent d'autres gens dans les embouteillages par le rétroviseur. C'est l'angoisse de l'offre dans une absence relative de demande ou une demande qui pourrait très bien se contenter de son éternel même.

On s'en crée, on sait comment faire, Jill sait comment faire, Jill sait que ça n'a pas d'intérêt et elle sait que c'est un peu tout ce qu'elle a aussi. Pale blue Eyes, dans les dégradés du Pale, du Blue, le reste des yeux quand John ne rentre pas.

Ce n'était pas sa vie qui était augmentée, elle s'était rendue accessible à accepter et comme pour s'occuper, nourrir ou répondre dans la salle des maîtres ou avec Sarah ou là et là ou comme ça, seule, devant un écran sur la table du salon.

Le monde de Jill s'était angoissé de lui-même et elle glissait les publicités, les rappels à vouloir ça après ça et au lieu de ça. Les sons ultras de l'objet désiré, ses nuances et prendre pour pouvoir dire, le neuf pas assez neuf qui devenait l'ancien à nouveau nouveau.


John haïssait massivement le recyclage. Quand il cuisinait, il jetait les pelures et le plastique, les bouteilles qu'il buvait et les conserves dans la même poubelle alors que Jill faisait bien attention à tout séparer. John vidait les poubelles de Jill pour composer son 110 litres pour qu'il sonne de verres et de PET quand il le déposait les mardis matins dans la rue quand tout le monde sortait, fort que les bouteilles au fond résonnent.

Il disait à Jill, l'économie du recyclage c'est la suite logique de l'économie du plastique, ta mauvaise conscience justifie le toujours plus de tout comme ta nostalgie justifie le prix de tous les vintages qui te ruinent. Tu crois laver le pétrole mais tu l'extrais et là, il danse et danse et il t'emballe comme ce connard quand tu étais ivre dans les bois.

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