12.21.2015

3mn47 d'une serveuse du Pulp























Un train pour demain c'est plus encore inspirer sur un tabouret face à la vitre face à la rue et expirer cette rue et le bus qui s'arrête et qui repart en se tenant le dos bien droit et dans la musique qui monte, le bruit de la porte qui s'ouvre et c'est inspirer quand elle se referme et les sachets en papier qui vérifient qu'ils ont bien tout pris et la poubelle qui s'ouvre et cette main qui tient la poubelle ouverte et cette main de l'autre qui met son gobelet, c'est inspirer dans le brouhaha derrière et la porte qui s'ouvrent, dans le courant d'air et les langues étrangère et les gens qui passent dans le beat et le silence de là rue et le bip des caisses, c'est expirer dans la porte qui se referme et les voix qui s'élèvent et les commentaires pour les salades et les rires et les sachets qui se remplissent aux caisses et la voix derrière qui revient et le bus qui s'arrête de l'autre côté de la rue pour repartir, c'est inspirer pour les talons qui font trois pas sur le sol en attendant les autres et la porte qui s'ouvre et se referme et les bras qui soupèsent les sachets en papier et les bouches seules qui mâchent et les bouches qui parlent , c'est expirer devant la vitre devant la rue et l'autre coté de la rue où un homme regarde un écran en attendant que le bus arrive et s'arrête et reparte et la poubelle qui s'ouvre et se rabat et se rabat plus doucement et s'arrête, c'est inspirer dans la musique qui s'arrête et la porte qui s'ouvre et un autre rythme qui commence dans la porte qui se referme et le bruit d'ici qui est le silence de la rue de l'autre côté d'elle  et derrière la vitre, son bruit qui est le feutre et les sachet de cellophane qui crissent et les passantsqui passent et leurs pas silencieux dans la rue derrière la vitre, c'est expirer en se tenant droit, des corps qui passent derrière et qui frôlent et qui ouvre la poubelle et la porte qui bat dans le bruit d'un plateau qu'on pause et les membres qui montent et descendent et les bouches pareilles et ce qui cause et les claviers c'est inspirer sur une quinte de toux et la porte qui s'ouvre et qui se referme et qui s'ouvre encore sur une excuse et qui se referme sur le silence de la rue et les sandwichs qu'une main prend et repose et reprend et hésite et repose et prend un autre et repose pour revenir aux salades dans le bruit du cellophane et de la poubelle qu'on ouvre et le sachet de sucre qui se déchire et qui rouvre la poubelle dont la porte bat et bat plus doucement, c'est expirer derrière la vitre devant laquelle les gens passent en regardant ou en ne regardant pas, en s'arrêtant et revenant ou en passant juste en passant et la porte qui s'ouvre et se referme et les cents pas qui attendent que le bip disent que le code a été accepté et le bip qui ne vient pas et la machine qui fait le café, c'est inspirer.



















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