12.07.2015

L'île/ L'inertie

















Ce monde ne changera pas parce qu'il ne veut pas changer. Notre monde ne changera pas parce qu'il ne veut pas changer.

27% pour le FN, 27% pour LR, 24% pour les Socialistes, 6,6% pour les Verts, 4% pour le Front de Gauche.

Confiance ou croyance dans les partis politiques, nous ne prendrons ou ne perdrons pas de temps sur cette question.

Les partis proposant dans leurs programmes ou leurs théories, un changement de perspective, les verts de la COP 21 ou l'extrème-gauche de la couche ouvrière ou de la réserve des chômeurs n'ont pas réussi à être ou à faire mieux que faire-valoir démocratique des près de 80% des près de 50% de ceux et celles qui se sont déplacés pour aller voter.

Et ce, lors d'un premier tour dont le rôle n'est rien d'autre que d'offrir une voix à ceux qui n'atteindront (probablement) jamais le pouvoir.



Le gouvernement socialiste a commencé à faire du libéralisme social pour justifier, un temps, son élection. Le mariage pour tous ouvrait les portes de la conscience de gauche au pacte de responsabilité. Les joyeux cadeaux aux patronats, sans contrepartie exigée ou sans exigence de contrepartie liaient plus encore cette gauche de Blair (en fait cette gauche de Mitterand) à cette droite de droite et les mesures macronniennes qui tirant dans tous les sens oublient le sens de gauche en se perdant à droite, justifiait l'UMPS du FN ou d'autres.

L'Etat d'urgence, les mesures sécuritaires, les propositions de l'Intérieur s'amusent à promulguer ce que le FN pleure depuis des lustres alors que le sarkozysme, lui, n'avait pas attendu si longtemps pour louvoyer sur les terres brunes. Le tripartisme alors, se tamise, joue ensemble et se rejoint sans que cela ne semble gêner grand monde, en tout cas pas les près de 80% parmis les près de 50% qui se sont déplacés pour aller voter.


Le capitalisme est en train de rénover le fascisme. En fait, non. Rien n'est rénover. Tout est clair et semblable à une histoire où les méchants gagnent à la fin. Comme toute histoire.
Dans cette rénovation si on décide de garder le terme, la France est un laboratoire merveilleux où "Liberté", "Egalité" et "Fraternité" peuvent être scandé, sans honte par les trois grands partis qui luttent avidement contre ces mêmes trois principes. Et 80% des 50% de votants ne trouvent rien à y redire.


Il y a en France une infléxion et une inertie portée en masse vers l'ordre et... Rien d'autre que l'ordre, puisque la paix, c'est l'ordre, la famille c'est l'ordre, le travail, c'est l'ordre, l'autre c'est l'ordre et moi c'est l'ordre. Comme l'amour et les territoires perdus.
Et la direction prise par cette masse en inertie ne peut même plus être infléchie par une peu probable réaction de la bonne conscience naïve et paresseuse de la société virtuellement civile.


Mais l'horizon n'est pas que français. L'Europe semble en avoir fini de faire pénitence en morale et regoûte ses atavismes et même si les fascismes, proto-fascismes, néo-fascismes, nationalismes diffèrent d'un parti à l'autre, d'un pays à l'autre,

l'inertie est la même, le mouvement est le même, la direction est la même et la résistance, qui bientôt aura épuiser ses chats sur les réseaux sociaux et qui ne pourra, en fin de compte que se résoudre à la violence, a déjà perdu, tant les collabos heureux du progrès ultra-libéral sont, filandreusement unis et nombreux.



Dans cet entre-deux mondes où seuls six personnes ont le courage de voter contre la prolongation de l'Etat d'urgence, tout le reste ne rêve que de sang impur pour abreuver les sillons d'une campagne qu'ils ont dévastée et dont il ne restera bientôt plus que quelques fermes à mille vaches.





































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