9.01.2014

Je crée un parti politique/1 - La terre n'est plus plate, le monde n'est plus binaire

C'est quand même fascinant de faire encore confiance à des partis politiques qui portent un langage d'un autre temps et de se gausser quand ils évoluent ce même langage, même si, cette évolution est toujours tendue sur un axe dépassé.

La politique française en particulier nous montre un état de pensée(s) qui n'est ni sorti du pré-post-colonialisme, ni des trentes glorieuses. Et ce, tout parti confondu. Une forme d'intérêt supérieur de la nation est porté par l'UMPS et même si ce terme est martelé par les gars de la marine, il n'en est pas moins cohérent et la réaction n'est que réactionnaire, un repli sans perspective, les abris anti-atomique en moins.

Peu importe sa tendance ou son affiliation politique, il devrait y avoir un constat clair, partagé d'un bord à l'autre que plus aucun discours, ni logique, ni charte interne, ni même pensées défendues n'est en phase avec un monde qui, lui, n'a pas cesser de se transformer. La forme n'a plus de fond et l'archaïsme est un musée dans lequel la société ne peut pas se permettre de vivre.

Il y a, bien entendu, plusieurs raisons pour lesquelles les citoyens ne votent plus. Mais l'une d'entre elles, dont personne ne parle, c'est qu'aucun de ces partis ne porte une langue que la population est à même de traduire dans son quotidien.

La tentative Pirate de s'immiscer dans le jeu politique, bien que bancale et bordélique est, néanmoins, un joli coup, pour remettre dans les mots du pouvoir, une grammaire nouvelle.

Il est vitale aujourd'hui de recréer un espace au dialogue de la cité et à la pensée de ce dialogue.

Je posterai dans les mois qui suivent des jalons pour un parti parmi d'autres à venir. J'ai des idées. Elles doivent être confrontées, critiquées. Mais le principe de base est un mouvement politique européen qui ne sera ni de gauche, ni de droite, ni du centre. Il est temps de changer de dimension. La terre n'est plus plate, le monde n'est pas binaire.

2 commentaires:

  1. Je trouve ça dommage d'enterrer si vite une idée neuve, celle de la gauche - qu'on peut simplifier par le bien commun plus important que le bien individuel (voir art. de F. Lordon, LMD sept 2014) - sous prétexte que les partis politiques de type PS se revendiquent fallacieusement de valeurs qu'ils ne portent pas.

    Se revendiquer de gauche n'est pas se référer à une vision binaire de la vie - ce serait même le contraire mais ce n'est pas important ici. Le raccourci collectif/individuel qui marque le distinguo avec les idées libérales n'est pas une définition en soi. Elle est un point de repère pas si incongru dans une époque où les discours tendent à nous faire prendre des vessies pour des lanternes. A reconnaître facilement l'affiliation d'une idée - défend-telle le collectif ou l'individuel ?- à nous reconnaître donc, nous qui nous re-connaissons sous de mêmes valeurs à défaut de bannières.

    N'être ni l'un ni l'autre, pour finir, c'est n'être rien, rien de reconnaissable, rien de commun, rien de porteur. Que peut-on construire quand on n'est rien ? Quand les gens de gauche ne veulent plus se reconnaître comme tel - pendant que les gens de droite, eux, bénéficient de malentendus bien entretenus pour faire passer leurs idées - c'est un peu inquiétant. Pour ne pas dire désespérant.

    Je suis de gauche, comme tout ceux qui se sentent concernés par le bien-être collectif. Je crache sur les professionnels de la politique qui détruisent cette idée à coup de compromis et de trahison. Je suis de gauche et c'est cette idée là que je défends comme ayant du sens.

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  2. Je comprends, mais mon propos n'est pas d'attaquer des idées en particulier, mais, à la fois le langage de ces idées et leur(s) rapport(s) à la réalité.
    Je ne suis ni de gauche ni de droite ou plutôt je partage à plusieurs courants des idées diverses qu'aucun centre n'est parvenu à amalgamer.

    Mais au-delà de ça, que ce soit notre grammaire, nos idées ou nos politiques, rien des discours n'est en phase avec le monde tel qu'il est devenu, un bien ou un mal, peu importe, le soleil ne se lève pas, nous nous tournons vers le jour.

    je vais détailler bien entendu mes idées, cette série de post est plus proche de la performance critique (j'inclus les posts de "la grammaire est sexy) plutôt que d'un projet de "carrière" que je ne recherche aucunement.

    Du passé faisons table rase, non?

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